Un militant politique peut vouloir défendre une catégorie particulière, par exemple les salariés, contre une autre, par exemple les dirigeants d’entreprise et les actionnaires. Comment concilier ce choix avec la responsabilité d’être au service de tous les Français, pour ceux qui arrivent au pouvoir ?
Il y a quelques jours, je lisais dans mon journal favori un article relatant les contacts pris par Mme Parisot avec des députés socialistes pour leur expliquer la situation actuelle des entreprises françaises. L’article se terminait par une remarque d’un jeune député expliquant que Mme Parisot se trompait si elle croyait être chez les Bisounours.
La formule était un peu elliptique mais ce que j’ai compris, est que les députés socialistes continuent à considérer les patrons comme des adversaires. Leur expliquer que le niveau actuel du partage de la valeur ajoutée, devenu nettement défavorable au capital va se traduire par des faillites, une perte de croissance et des destructions d’emploi ne semble pas les convaincre que notre pays a aussi besoin que ses entreprises réussissent.
Malheureusement pour notre pays, beaucoup de députés socialistes raisonnent encore en militants et en idéologues. Surtout, beaucoup ne connaissent pas vraiment le fonctionnement de l’entreprise, dont ils n’ont qu’une vision théorique, parce qu’ils sont issus de la fonction publique ou parce qu’ils ont quitté le monde du travail pour le monde de la politique depuis bien trop longtemps.
Après avoir écrit le début de cet article, j’ai lu dans le Monde (daté du 6/11) la phrase suivante : « nous (les patrons) avons sous estimé l’impact de ces nouveaux députés, issus des ONG ou du syndicalisme étudiant, et qui n’ont jamais connu le monde de l’entreprise. Leurs positions dogmatiques ont porté. »
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