Koz rappelle que le cinéaste
n’est pas poursuivi pour des faits sans importance mais pour le viol d’une
mineure (13 ans). Il reproche au ministre de la culture une logique de
« deux poids deux mesures » : le fait d’être un cinéaste génial ne
donne pas le droit au viol des mineures !
Nicolas Vambremeersch fait un
parallèle avec l’affaire Hadopi et imagine une réaction de Frédéric Mitterand
sur un chargement illégal par Polanski en 2011
Sub lege libertas chez Eolas,
dissèque pour nous les conséquences du caractère prescriptible des faits en
France mais nous prépare une suite sur ce thème
Mais mes amis communards ne sont
peut être pas représentatifs des internautes puisque le Parisien nous explique
qu’ils sont divisés
Revenons donc au Monde qui nous
donne l’occasion de réfléchir à quelques points de l’affaire.
Le journal titre
en première page « le monde du cinéma se mobilise pour Polanski » un
court article qui arrive en 31 petites lignes sur une colonne à distiller que
l’arrestation de Polanski n’est pas normale, sans jamais le dire ouvertement
C’est ainsi que la Suisse
« est dans l’embarras » et le monde du cinéma « sur le pied de
guerre » et qu’on rappelle tous les hauts faits du cinéaste
Le billet rappelle que le mandat
a été émis…en 1978 (comme beaucoup de choses peuvent être dites en 3 petits
points ! ).
Il note que Polanski avait reconnu avoir eu des relations sexuelles avec une mineure. A lire ce seul billet on pourrait imaginer une Amérique puritaine incapable d’accepter qu’une jeune femme de 16 ou 17 ans puisse avoir des relations sexuelles.
En page 22 on apprendra que la
mineure avait 13 ans et que le cinéaste est accusé de l’avoir violée après
l’avoir droguée et alcoolisée.
Le billet continue en signalant
« la hargne » particulière du juge, reconnue par une enquête(les
détails en page 22 sont évidemment un peu moins simples !)
Pour finir l’article note que la
jeune femme a retiré sa plainte et a été indemnisée.
Un mot sur ce point. J’avais déjà expliqué à propos de l’affaire
Fofana que le justice n’est pas là pour donner (ou ne pas donner) aux victimes
la vengeance qu’ils pourraient souhaiter (ou ne pas souhaiter). Les parties
civiles ne peuvent obtenir que des dommages et intérêts.
J’insiste, parce que ce point me
semble majeur : en faisant du délit ou du crime un délit ou un crime
contre la société, celle-ci se donne un moyen de sanctionner et de sortir de la
violence réciproque chère à René Girard
Un dernier point qui
explique mon titre : je trouve aberrant que le viol d’une mineure soit imprescriptible
(en Suisse et aux USA), c'est-à-dire considéré comme plus grave qu’un meurtre
par exemple.
Notre société a fait de la pédophilie le crime suprême, cédant ainsi à la logique de l’émotion. Autant j’approuve l’idée française que la prescription courre à partir de l’âge adulte des victimes, autant rendre ces crimes imprescriptibles n’est pas sain
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