A la lecture du reportage que le Monde de ce soir consacre aux combats menés au Mali, on a envie de dire « bravo l’armée française » (et aussi l’armée tchadienne). De la description faite par le journaliste, il ressort l’image d’une armée qui a su faire les bons choix pour détruire le « donjon » d’un ennemi qui se croyait invulnérable.
Jean Philippe Rémy, le journaliste du Monde, nous montre « un bastion djihadiste » installé dans le cœur d’un massif rocheux brûlant de soleil. AQMI a voulu en faire un sanctuaire et l’a bourré d’armes et de cachettes. Malgré des combattants fanatisés et prêts à se faire sauter, l’opération menée par les contingents Français et Tchadien a réussi à détruire ce sanctuaire.
Il ressort de l’article que l’avance technologique des pays développés fait encore la différence, malgré les moyens très modernes utilisés par les djihadistes, qui peuvent d’ailleurs se retourner contre eux, quand les renseignements français et américains surveillent toutes leurs communications.
On peut imaginer aussi que l’épisode afghan a dû aussi être une école (rude) pour les Français.
Il y a quelques semaines, peu après le moment où le Président de la république décidait de l’intervention au Mali, le Monde voyait trois étapes de plus en plus difficiles pour cette intervention : secourir ou libérer les grandes villes, puis occuper les zones rocheuses de l’Adrar de Tigharghar, et enfin assurer la paix dans la durée
L’armée vient de réussir, avec l’aide du Tchad, la deuxième partie du programme. Encore que les otages, réputés être cachés là, n'y sont plus come probablement une grande partie des troupes d'AQMI, parties se cacher ailleurs. Manifestement, le Président n’a pas envie de trop participer à la troisième, celle qui porte le plus grand risque d’enlisement.
Du coté des djihadistes, le plan consistait à attirer les armées occidentales (françaises et américaines) sur un terrain qui ne leur était a priori pas favorable, en se renforçant de tous les islamistes fanatiques de tous pays, prêts à soutenir la lutte d’Al Quaida. Pour l’instant du moins, le scénario a échoué. Si les étrangers sont en effet bien venus en nombre, il semble qu’AQMI ait eu du mal à recruter sur place, élément indispensable pour avoir une supériorité sur les occidentaux. Non, Aqmi n’était pas « au sein du peuple comme un poisson dans l’eau ».
Reste que le pouvoir malien parait extrêmement faible et divisé, et peu capable de rétablir la paix civile dans le nord du pays : l’histoire n’est pas finie !
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