Un homme marche sur le sol de ce vieux miroir de vos rêves, et c’est votre cœur que l’on crève, la corde que l’on vous passe au col. (…) Pleurez Pierrots, poètes et chats noirs, la lune est morte, la lune est morte (..) ce soir
Il va falloir aller plus loin, par delà des millions d’étoiles, à la recherche de l’étoile, qui vous fera rêver demain
Cette chanson des Frères Jacques, sur des paroles de George LIFERMAN, a été composée quelques temps après l’événement inouï qui s’est déroulé il y a quarante ans, quand la NASA a réussi à envoyer deux hommes sur notre satellite et à les faire revenir sur terre.
Le programme était dirigé par Werner Von Braun, qui en avait rêvé depuis au moins 40 ans, créant des fusées qui avaient données naissance pour les nazis aux sinistres V1 et V2 avant d’être récupéré par les GI
Je me souviens encore avoir assisté à 3 heures du matin chez des amis de vacances, à la retransmission télévisée, en direct. Quelques soirs plus tard, avec les mêmes amis, nous avions fait une ballade en montagne et dormi dans un refuge. La nuit était si belle que nous nous étions installé dehors et admiré les étoiles, et les météorites, déjà nombreuses ce soir là, proche du début août. Quelqu’un s’était demandé ce que c’était, et je l’avais expliqué.
Cet événement résume en lui-même quelques caractéristiques essentielles de l’homme, capable de rêve et de poésie, capable d’admirer les merveilles de la nature et de vouloir la dominer, capable de comprendre son univers et de réaliser des exploits scientifiques, capable de les mettre au service de sa soif de savoir ce qu’il y a de l’autre coté de la montagne, capable de les mettre au service d’une violence retournée contre sa propre espèce.
Quelle rêve nous anime encore, aujourd’hui où la vie sur notre planète semble menacée par nos propres actions, où notre capacité à dominer nos désirs de violence ne semble pas à la hauteur de nos exploits scientifiques ?
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