C’est jour (ou soir) de vote pour les militants du Parti Socialiste, dans la perspective d’un Congrès de Reims dont j’avais dit que ce pourrait être un Congrès de Rennes bis, mais dont personne ne sait bien aujourd’hui ce qu’il va sortir. En tous les cas, la lecture des motions ne m'a pas laissé l’impression que j’attendais
Rennes en 1990, se sont trois motions, que rien ne sépare si ce n’est les ambitions personnelles, et qui recueillent chacune environ un quart des suffrages, ne permettant pas de déboucher sur un leadership clair.
Aujourd’hui, on retrouve trois motions dirigées par des anciens leaders de la majorité sortante, dont on peut imaginer quelles recueilleront elles aussi chacune environ un quart des suffrages.
Cependant, les événements économiques peuvent avoir donner des ailes à une quatrième motion, la plus à gauche.
Surtout, la lecture détaillée que j’ai faite des quatre principales motions, autour des thèmes des retraites et de la croissance, la lecture plus transverse d’une partie du reste, m’ont fait un peu changer d’avis : les motions ne se ressemblent pas tant que cela.
En particulier, la motion défendue par Martine Aubry avec l’appui des fabiusiens se démarque plus qu’attendu des motions Delanoë / Royal, avec notamment un recours très important à l’intervention de l’Etat.
Dans le détail, c’est encore la motion Collomb / Royal qui me plait le plus (ou qui me déplait le moins). Au-delà de quelques remarques idéologiques que j’ai soulignées dans mes commentaires, elle défend sur les deux sujets que j’ai étudié des positions réaliste et constructives. Si j’étais au PS, j’aurais envie de voter pour celle là. J’apprécie assez Gérard Collomb ou Manuel Vals. Je ne dois plus être très objectif avec S Royal dont j’ai encore trouvé le discours sur la cotisation (taxe sur le droit de militer !) lamentable. Il est vrai que les élections, au PS ou ailleurs, sont souvent un concours de populisme
Aymeric me disait lors de la RDB que le PS ne devait pas être jugé à ses discours souvent lamentables mais à ses pratiques au pouvoir, souvent de bon niveaux. C’est vrai mais cela me fatigue et par ailleurs, je ne trouve pas cela efficace. Le discours tenu dans les congrès est un frein à la qualité de l’action. Un peuple à qui on a seriné à longueur de temps des absurdités économiques a ensuite du mal à comprendre les actions réellement menées et à y adhérer. C’est comme cela qu’on traîne depuis 20 ans la question des retraites.
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