Le dernier billet de Koz souligne le retour du politique, de l’idée qu’il est possible de faire progresser les choses, qu’il est utile de sortir de l’immobilisme. Justement, je suis en train de lire un livre écrit en début d’année par Gérard Grundberg et Zaiki Laidi, sortir du pessimisme social
Les auteurs décryptent comment le renoncement en une utopie progressiste débouche dans une partie de la gauche sur un discours pessimiste sur la société. La critique du fonctionnement de celle-ci ne conduit pas à vouloir changer les choses mais à vouloir sauver l’existant menacé par la mondialisation et le néo libéralisme, en s’accrochant aux avantages acquis, et donc à s’adresser en priorité à ceux qui bénéficient de ces avantages.
Cette attitude que je résumerai par l’expression « c’était mieux avant » prêtée par les guignols à Francis Cabrel, n’est (ou n’était ) pas propre à la gauche. On l’a retrouve à droite (mais n’est ce pas la définition du conservatisme ?) et surtout à l’extrême droite.
J’en étais venu à observer que plus on s’éloignait du centre, plus on était tourné vers un passé mythique. Je me retrouvais d’autant plus dans le discours de Christian Blanc « ni droite ni gauche, en avant ».
La volonté d’aller de l’avant du nouveau président de la république, fortement affirmée pendant sa campagne et relevée par Koz explique que C Blanc ait soutenu N Sarkozy. Mais on notera qu’à sa manière, S Royal aussi s’est positionné sur un discours positif, assez loin des logiques développées au PS suite à la défaite de 2002 et au succès du non en 2005.
Ce pessimisme social fleurissait déjà à gauche en 2005 lors des grèves de décembre. Il avait été mis sous l’éteignoir en 1998 à l’occasion de la victoire de la coupe du monde, symbolique d’une confiance retrouvée, avec un gouvernement Jospin qui refusait de sombrer dans le pessimisme.
On notera que les phases pendant lesquelles les discours pessimistes son les plus écoutés sont celle où l’économie va mal (1995 ou 2005) . au contraire, les français sont plus prêts à entendre des discours positifs quand l’économie va bien comme en 1998/ 2000.
Dit autrement : si S Royal et N Sarkozy ont réuni beaucoup plus de voix au premier tour que Chirac et Jospin, c’est d’abord parce que l’économie allait mieux.
S’il veut pouvoir continuer à faire ses réformes, le gouvernement a besoin que la conjoncture continue à être bien orientée !
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