Un peu plus de deux mois après l’élection de Nicolas Sarkozy, on voit sans doute mieux son mode d’action et ses choix et on peut donc tirer un premier bilan.
Je commencerais par les motifs de satisfaction, qui portent essentiellement sur trois points : son positionnement politique, sa conception des institutions et son activisme. Je poursuivrais par mes doutes sur sa politique économique et sécuritaire.
Son positionnement politique d’abord. La composition du gouvernement, la proposition de nommer DSK à la présidence du FMI montre qu’il se positionne clairement dans le champ des démocrates, contrairement à ce que certains avait pu imaginer, croire ou prétendre au vu des positions prises pour attirer l’électorat du Front National. Je n’ai jamais cru à l’argument Sarko = Facho, mais je préfère que les faits me donnent raison
Sa conception des institutions ensuite. Je ne suis pas un passionné de ce sujet mais j’avais été frappé d’entendre à la fin de la campagne référendaire Olivier Duhamel expliquer qu’il pensait désormais qu’il fallait modifier un système que le responsable réel, le président, ne pouvait venir à l’assemblée nationale rendre compte de ses actions, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. Il semble que le nouveau président veuille mettre en place un système ou le président assume son élection au suffrage universel et le passage au quinquennat et ou les pouvoirs de contrôle du parlement sont renforcés. On verra à l’usage
Son activisme enfin. La France meurt de l’immobilisme de ses dirigeants. Avec Christian Blanc, je pensais que la seule manière de faire des réformes est de les annoncer pendant la campagne électorale. C’est ce qu’a fait le candidat élu. Cela lui permet maintenant d’agir vite. On ne peut que s’en réjouir.
La politique économique me laisse dubitatif. J’aurais préféré une réduction des dépenses sans toucher aux recettes pour l’instant et la priorité aux clusters. La baisse des dépenses est programmée, la réforme des universités va dans le bon sens mais il n’est pas sur que cela suffise. Ce qui est sur, c’est qu’une baisse des impôts est réversible quand on sait que les augmentations de dépenses par l’embauche de fonctionnaires nous engage pour environ 60 ans !
Pour ce qui est de la politique sécuritaire, je fais confiance à Eolas qui pense que la lourdeur des peines n’a pas d’effet sur la délinquance. J’aimerais que R Dati aille jusqu’au bout de ses déclarations sur les peines alternatives et évite de surcharger les prisons.
A suivre !
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