La chambre disciplinaire du conseil régional de l'Ordre des médecins d'Ile-de-France a condamné cette semaine Jérôme Cahuzac, ancien ministre du budget, à six mois d'interdiction d'exercice, dont trois avec sursis, non pour ses actes de chirurgien, mais pour avoir menti comme ministre à l’Assemblée Nationale
« Il a été sanctionné pour avoir menti devant l'Assemblée nationale. Nous estimons que c'est amoral et qu'il a déconsidéré la profession de chirurgien. Il a un mois pour faire appel et l'appel est suspensif », a déclaré la présidente du conseil, Irène Kahn-Bensaude
Institué sous sa forme actuelle par une ordonnance du 24 septembre 1945 prise par le ministre communiste de la santé de l’époque, l'Ordre est chargé de veiller « au maintien des principes de moralité, de probité et de dévouement indispensables à l'exercice de la médecine ». Un code de déontologie médicale a été publié la première fois le 28 juin 1947 : il sert évidemment de référence au conseil de l’ordre.
Je n’ai pas spécialement une bonne opinion de J. Cahuzac qui a déshonoré un monde politique qui n’avait déjà pas besoin de cela. Pour autant, je trouve aberrant ce jugement de l’ordre des médecins, qui prend une décision concernant la mise en œuvre de la médecine à propos de faits qu’on peut juger inadmissibles mais qui n’avaient rien voir avec la médecine.
Le retour à l’ordre moral, pour un Ordre institué par Vichy dans sa première version ?
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