Une fois de plus, l’INSEE nous montre le lien étroit entre niveau de diplôme et niveau d’activité, le diplôme restant la meilleure protection contre le chômage. Alors que la dernière enquête PISA montre la dégradation des performances de notre pays dans la formation des moins bons élèves, le chômage continue à frapper durement les moins qualifiés.
L’INSEE publie donc son édition 2013 de l’INSEE références sur la formation et l’emploi. En plus des fiches thématiques habituelles, un article se penche sur la question de l’insertion des jeunes sans diplôme.
Quelques points saillants de cet article. D’abord le fait que parmi les sortants du système scolaire sans diplôme on trouve 63 % de garçons et donc seulement 37 % de filles. Ensuite que la notion de sans diplôme, qui concerne 17% d’une classe d’âge, ne couvre pas la même réalité pour ceux qui sont sortis de terminale sans le bac ou de leur dernière année de CAP/ BEP sans celui-ci que pour ceux dont la dernière classe fréquentée a été la troisième ou la première année de CAP. Un à quatre ans après leur sortie d’études, 9.6% des diplômés du supérieur sont au chômage contre 27.8% de ceux qui sont sortis de terminale sans diplôme et 55.1% de ceux dont la dernière classe fréquentée a été la troisième.
Tout l’article serait à citer. Mais revenons aux fiches thématiques et aux graphiques 6 et 7 des pages 15 et 16.
Le graphique 7 s’appuie sur l’étude dite « Génération 2004 » qui a permis de suivre année après année les jeunes sortis de formation initiale cette année-là. Le graphique comprend deux parties, l’une pour les jeunes sortis sans diplôme et l’autre pour les diplômés du supérieur. On voit dans les deux cas la part de ceux qui sont en CDI, de ceux qui sont en CDD, au chômage, de nouveau en formation ou inactifs.
Dans les deux cas, on voit, année après année, la part des CDI qui augmente quand celle des CDD et du chômage diminue. Mais quand les sans diplôme n’atteignent même pas 50% de salriés en CDI au bout de 7 ans, les diplômés du supérieur y sont au bout d’un an. Au bout de 7 ans, il n’y a que 4% des diplômés du supérieur au chômage et 3% d’inactifs quand les taux sont respectivement de 26 et presque 10% pour les sortis sans diplômes.
Le graphique 6 ports sur les rémunérations eu euros constants pour ceux qui sont depuis plus de 11 ans (ou depuis 1 à 4 ans pour le graphique de gauche) sur le marché du travail, selon le diplôme, depuis 1990. La rémunération des moins qualifiés est à peu près constante, soutenu probablement par le SMIC. Pour les plus diplômés, on constate au contraire une baisse depuis l’an 2000, qui atteint près de 10% en 2012. S’il est difficile de ne pas voir les 35 heures comme une des causes de cette baisse, la tendance est très inquiétante pour notre économie. Alors que dans le même temps la part des entreprises dans la valeur ajoutée est au plus bas.
Les commentaires récents