Un policier tue un homme dans l’exercice de ces fonctions et la justice le met en examen, provoquant l’émoi de ses collègues, dont des centaines manifestent, l’incident étant vite récupéré par le candidat de droite dans cette période d’entre les deux tours.
Le métier de policier peut être dangereux : tous les ans, des policiers sont abattus par des malfaiteurs armés, même si le nombre de victimes varie entre 8 et 22 par an en moyenne, selon que l’on lit Wikipédia ou le Figaro. Peut-être trouve t-on la différence entre ceux qui sont victimes de malfaiteurs et ceux qui sont victimes de la route : 100 000 policiers, c’est un habitant sur 600 ce qui pourrait faire 6 à 7 morts par an sur les routes (4000 sur 600), voire plus s’ils ne respectent pas les limitations de vitesse…
En situation de confrontation avec un individu dangereux, au moment décisif où il faut prendre la décision, la différence entre celui qui respecte la loi , celui qui n’hésite pas à tirer contre un homme désarmé ou qui lui tourne le dos et celui qui a tiré un peu au hasard dans l’affolement du moment n’est peut-être pas très grande.
Il n’empêche : on ne peut imaginer qu’un tir ayant occasionné la mort d’un homme ne donne pas lieu à une enquête, et qu’en cas de doute sérieux, il n’y ait pas mise en examen. Notons que le policier concerné est mis en examen mais laissé en liberté. En manifestant leur colère, les policiers ont donné une singulière idée de leur code de déontologie. En les encourageant quasiment, le Président de la République et le Ministre de l’Intérieur ont été contre l’Etat de droit.
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