Les psychiatres estiment que le norvégien Breivik, auteur du massacre de cet été n’est pas responsable de ses actes et souffre de schizophrénie paranoïaque. Il a pourtant agi d’une manière très courante chez les extrémistes, en tuant en priorité ceux qu son idéologie est sensé défendre.
En lisant l’article qui présentait le point de vue des experts, j’ai été frappé par le comportement du terroriste qui, sous prétexte de lutter contre l’invasion de la Norvège par des étrangers musulmans, a commencé par tuer une partie de ses compatriotes, ceux justement qu’il prétend défendre contre une invasion étrangère.
Ce comportement surprenant est pourtant plus courant qu’on ne le pense dans les milieux extrémistes. C’est ainsi qu’e mon journal favori notait qu’une des raisons pour lesquelles AI Quaida n’a pas susciter une adhésion massive dans les pays musulmans, c’est que sous prétexte de lutter contre les « croisés chrétiens », il a surtout tué des musulmans.
Il est pourtant bien connu que les révolutions violentes commencent par tuer leurs propres enfants. De ce côté, la Révolution Française a montré l’exemple, en envoyant parmi d’autres Danton et Robespierre à l’échafaud. Les dictatures communistes se sont particulièrement distinguée’s dans ce domaine, depuis les purges staliniennes et les procès de Moscou jusqu’aux massacres de Pol Pot en passant par la révolution culturelle chinoise. A chaque fois, les premières victimes ont été les plus proches frères d’armes.
L’Armée Rouge Japonaise, qui a accompli de nombreux attentats, a pratiqué en 1972, donc à ses débuts, une purge violente qui a fait 14 victimes en son sein. Quand on sait que le mouvement a connu une quarantaine de membres et une centaine de sympathisants à son apogée, on ne peut qu’être effaré par cette pratique d’auto destruction.
Mais il n’y a pas que l’extrême gauche pour produire des conflits internes meurtriers. En juin 1934, Hitler fait assassiner les principaux dirigeants des SA : la nuit des longs couteaux et les jours qui suivirent fit une centaine de victimes (sans compter un millier d’arrestations) parmi ceux qui avaient pourtant fortement contribué à porter Hitler au pouvoir.
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