Quel candidat à droite en 2012 ?

Le scénario d’un autre candidat pour la droite que le président sortant est en train de devenir une hypothèse à examiner Un jour ou l’autre, un sondage nous apprendra que Fillon ou Jupé ferait mieux que Sarkozy au premier tour des présidentielles : c’est une des premières conséquences des cantonales.

 

Juste avant le premier tour, Samuel Authueil notait que « François Fillon est obligé d'intervenir pour dire que c'est bien Sarkozy qui sera le candidat UMP à la présidentielle en 2012. Quand on dit ça, c'est que la question se pose. Et si elle se pose, c'est qu'il y a des éléments sérieux pour qu'elle se pose. Sarkozy est-il le mieux placé pour faire gagner l'UMP en 2012 ? « 

Avec les résultats des cantonales, la question dont Samuel nous apprenait que beaucoup en parlait dans les couloirs de l’Assemblée nationale, commence à émerger dans les journaux. La théorie présentée un peu partout est qu’après avoir réussi en 2007 à mordre sur sa droite dans l’électorat frontiste (aux dépens de Jean marie le Pen) et sur sa gauche dans l’électorat centriste (limitant ainsi le potentiel de F Bayrou qui s’est déporté sur la gauche aux détriments de Ségolène Royal), le président de la république a perdu aussi bien à sa droite qu’à sa gauche.

Si la score du Front National illustre bien la perte à la droite de l’UMP, quelques résultats illustrent la perte au centre droit, dans le département d’origine du président, les Hauts de Seine, et même dans la ville dont il a été le maire, Neuilly

 

Jean Christophe Fromantin, l’homme qui est devenu maire de Neuilly alors que Nicolas Sarkozy avait choisi le nommé Mariton pour lui succéder, a été élu conseiller général de Neuilly Nord avec 70,24% des suffrages exprimés, contre 29.76% à son adversaire UMP. Un de ses amis, Arnaud DE COURSON DE LA VILLENEUVE, a battu à Levallois Perret isabelle Balkany, celle que le président voulait voir devenir présidente du conseil général de 92

 

Perte des classes populaires qui fuient vers le FN, pertes au sein de la bourgeoisie, la base de Nicolas Sarkozy se réduit singulièrement. Le résultat se voit dans les sondages : ceux-ci montrent maintenant un Sarkozy dépassé nettement par Marine le Pen et le candidat du PS.

 

Si cela continue, les leaders de l’UMP vont chercher à trouver un candidat plus susceptible de les tirer vers la victoire. On peut pour cela imaginer trois types de candidats

 

D’abord un candidat qui part de la même base que celle de l’élu de 2007, c'est-à-dire le cœur de l’UMP ou de la droite dure, mais qui ne subirait pas les conséquences de l’usure du pouvoir, de l’hyper présidentialisation et de la crise ; le seul nom qui vienne à l’esprit est celui de Jean François Coppé. Encore que celui-ci a plutôt intérêt à une défaite de l’UMP en 2012 pour gagner en 2017.

 

Autre solution, sans doute meilleure, celle d’un leader capable de rassembler l’ensemble de l’UMP, y compris cette droite plus sociale qui s’éloigne progressivement du président. On pense évidemment à Alain Juppé ou à François Fillon.

 

Une dernière hypothèse consiste à imaginer une alternative en dehors de la base rétrécie de Nicolas Sarkozy, avec un De Villepin, un Jean Louis Borloo, voire un François Bayrou ; Il faut bien dire que pour l’instant, les sondages ne donnent guère de chances à ceux qu’ils testent dans cette famille.

 

On n’en est évidemment p)as là, mais il va bien avoir un média et ou un sondeur pour tenter d’autres hypothèses à droite, comme il y a plusieurs hypothèses à gauche.

 

Mais pour que l’opération profite à ka droite et lui redonne une chance d’être présente au deuxième tour, encore faut il qu’il n’y ait pas multiplicité des candidatures, c'est-à-dire que Sarkozy renonce à se présenter, ce qui parait très peu probable.

 

Si on veut pousser le raisonnement jusqu’au bout, quels sont les scénarios qui verraient le président sortant renoncer à être candidat ?

Cela peut venir de lui, pour des raisons personnelles, mais chacun voit que cela ne correspond guère au personnage.

Cela peut venir des élus de l’UMP, préférant changer de cheval que de partir au casse pipe après la présidentielle

Cela peut enfin venir des français eux-mêmes, à travers des sondages donnant un Borloo ou un D Villepin nettement devant Sarkozy, en cas de double candidature.

 

Certes, on n’imagine guère Nicolas Sarkozy renoncer à se battre ; Il faut cependant se souvenir qu’en tant que sortant, il est celui qui peut attendre le plus longtemps avent de se déclarer. Alors, on ne sait jamais ?