Le tiers des salariés du privé travaillent dans une entreprise de plus de 1000 salariés, soit nettement plus qu’il y a 25 ans, en raison de la concentration dans les services aux entreprises et la distribution. Plus de trois millions sont salariés d’entreprises de plus de 5000 salariés.
L’INSEE a publié en début de mois des données sur la répartition de l’emploi qui vont à l’encontre des idées reçues, puisqu’on constate que la proportion de salariés dans les entreprises de plus de 1000 salariés est passée de 27% en 19858 à 33% en 2006.
On pensait pourtant que le développement de emploi se faisait dans les PME. En réalité, la proportion de salariés dans les entreprises de moins de 50 salariés a légèrement baissé (de 31 à 30%) et ce sont les entreprises moyennes dont la part dans l’effectif a baissé (de 43 à 36%).
Les graphiques présentées dans la note de l’INSEE montrent que, de 1985 à 2006, la part des entreprises de plus de 1000 salariés est passé de 43 à 45% dans l’industrie, de 27 à 48% dans les services opérationnels, de 21 à 40% dans le commerce de détail et de 15 à 32% dans le conseil et l’assistance aux entreprises. Comme on le voit à ces chiffres, c’est la baisse de la part de l’industrie ( qui a perdu près d’15 millions de salariés) qui a évité une croissance plus importante de la part des grosses entreprises.
La note montre que le mouvement de concentration dans les services s’est accompagné de la baisse relative de la taille des établissements. S’il est vrai qu’on ne trouve pas dans les services les énormes sites de plus de 5000 salariés que connaissait l’automobile, on notera qu’un hyper marché ou un CHU représentent de gros employeurs.
Concluons en remarquant que la baisse du nombre de syndiqués ne peut donc s’expliquer par le développement des PME, à priori plus défavorable au syndicalisme.
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