L’INSEE a publié cette semaine une étude sur la conjoncture industrielle en zone euro. L’évolution du climat des affaires en France est très fortement corrélée à celle de l’ensemble de la zone euro. Cela signifie t’il que la France n’est plus maître de sa stratégie économique ? Sur quoi portent ses marges de manœuvres ?
. L’étude publiée le 13 janvier donne la courbe de l’indicateur synthétique de climat des affaires depuis 1992, en France et dans la zone euro. Non seulement les 6 points hauts et les 7 points bas se situent exactement à la même période (du moins à la précision du graphique) mais les valeurs atteintes sont extrêmement proches.
Les différences selon le périmètre sont un peu plus nettes dans le deuxième schéma qui concerne la confiance des consommateurs, mais elles demeurent encore très faibles : les périodes de haut et de bas sont identiques, sauf en 2008, où elle est tombée plus tôt dans notre pays que dans la zone euro.
L’un des principaux leviers d’action sur la conjoncture est la taux d’intérêt de la banque centrale : que celui-ci soit maintenant géré au niveau de la zone euro a donc du sens. On peut se demander quel est l’œuf et la poule, ou dit autrement, si c’est la gestion de la zone par la banque européenne qui a rapproché les conjonctures, mais le fait est que la corrélation existe déjà en 1992.
Certains pourront se désolé de voir ce levier échapper au pouvoir national. On peut aussi se réjouir de voir celui-ci obligé de se concentrer sur ce qui est au final beaucoup plus important que la conjoncture, à savoir l’évolution économique à long terme.
Les pouvoirs publics peuvent favoriser la croissance à long terme en développant la recherche développement et l’innovation (c’était l’objectif de la stratégie de Lisbonne, qui n’a guère était mise en œuvre).
Les politiques peuvent aussi continuer à dire que c’est grâce à eux quand cela va bien et la faute de la conjoncture mondiale quand l’économie est au plus bas. Mais reste t-il des électeurs pour le croire ?
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