L’opinion des ménages sur la situation économique s’améliore au mois de novembre tout en restant à un niveau historiquement bas. Cette amélioration devrait se traduire dans l’augmentation des achats de leur part, donc avoir un impact positif sur l’économie dans les prochains mois, contribuant à un cercle vertueux de croissance.
L’INSEE qualifie cette amélioration de « nette » dans sa note de synthèse de novembre. L’indice synthétique de confiance a progressé pour le 4ème mois consécutif. Il l’a fait cette fois de 4 points, contre 1 seul les mois précédents.
Le solde des réponses se situe ainsi à –30, soit à peu près le niveau atteint au plus bas en 1996 et en 2005. Il était descendu en dessous de –45 à l’automne 2008. Il reste donc du chemin à faire pour atteindre les records de +10 de 2001.
L’indice concernant « l’opportunité de faire des achats importants » progresse de 5 points en un moi et de 9 en trois mois. Cela devrait donc se traduire par un regain des achats d’automobile ou de logements.
Cette
tendance peut paraître contradictoire avec la nette progression de l’indice
d’opportunité d’épargner, qui gagne 8 points. J’ai déjà noté que les français
ont depuis un an consacré une partie de l’augmentation de leur revenu à
augmenter leur taux d’épargne. A suivre donc
Il est toujours frappant de comparer la courbe de confiance des ménages dans l’économie avec les résultats électoraux. On notera que le « non » au référendum de 2005 coïncide avec un point bas de cette courbe (encore bravo à J Chirac sur le choix de la date), que l’élection de Sarkozy venant du camp au pouvoir coïncide avec un point haut de la courbe, que l’échec de Jospin en 2002 renvoie à une chute de la courbe entre 2001 et 2002.
Le regain de la confiance des ménages n’est donc pas seulement favorable à la croissance, il l’est peut être pour les régionales pour le camp au pouvoir, même si celles-ci sont à cet égard probablement un tout petit peu trop en avance. Mais pour l’électeur, le camp au pouvoir sera-t-il celui au gouvernement c'est-à-dire l’UMP (ce qui est la pratique usuelle) ou celui sortant dans la région, c'est-à-dire généralement la gauche et plus précisément le PS ?
J’aurais envie de dire que le très faible niveau de 2008 a avantagé Europe Ecologie, c'est-à-dire le camp le moins marqué par l’exercice du pouvoir sans être extrême et que la reprise de l’indice devrait donc défavoriser ce même mouvement. Mais bon…
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