La vidéo montrant Hortefeux tenant des propos peu amènes sur les arabes auvergnats a suscité plusieurs types de réflexion, directement sur le sujet ou sur le rôle des médias. Raveline et Meilcourt ont attiré mon attention, l’un parce qu’il essaie de sortir de la question des idées d’Hortefeux pour s’intéresser aux pratiques gouvernementales, l’autre parce qu’il souligne la manière dont les médias traditionnels ont accusé Internet à cette occasion
Les propos de Brice Hortefeux étaient ils racistes ? je n’ai pas regardé la vidéo, mais ce que j’en ai lu me fait rejoindre le titre de l’Humanité qui pointait son caractère xénophobe. Hortefeux dit tout haut ce que beaucoup pensent : ils n’ont rien de particulier contre tel ou tel étranger qui s’implante en France, surtout s’il adopte les coutumes du cru, mais ils ne veulent pas qu’une venue en nombre conduise à ce qu’un groupe vienne remettre en cause des pratiques installées, que ce soit dans les modes de recrutement, les horaires de piscine, les menus des cantines où les vêtements portés à l’école. Mais ceux qui défendent les valeurs d’intégration sont ils sur des positions si éloignées ? Et ces pratiques renvoient elles à des valeurs essentielles ou à de simples habitudes culturelles ? Décidément le sujet est difficile. On lira donc avec intérêt Jules et Raveline
Nicolas Vambremeesch qui a créé Meilcour après l’arrêt de Versac, pointe l’hypocrisie des médias traditionnels, qui voient dans la vidéo une création d’Internet, alors que ce sont des journalistes de Public Sénat qui l’ont produit, et le Monde qui l’a édité sur son site .fr. Il revient d’ailleurs une deuxième fois sur le sujet. Voir aussi chez Koz
Les journaux papier sont en crise depuis longtemps, les télévisions sont maintenant touchées par la multiplication de l’offre, comme le montre la chute d’audience de TF. Les journalistes ont donc des réflexes de citadelle assiégée, qui les conduisent à reprocher à Internet de propager les pires rumeurs, sans voir qu’on y trouve aussi des sites de très grande qualité. Ils affichent une volonté de vérifier les faits mais sont confrontés à la recherche du scoop. Et ils ne sont pas exempts d’erreurs, d’à peu près ou de mauvaise compréhension. Et pourtant, ce n’est pas d’une victoire d’Internet et de ses blogueurs amateurs dont nous avons besoin, c’est du progrès de tous et de l’échange productif. Il faut donc des émules à un Narvic, journaliste qui essaie d’analyser la nouvelle donne pour les médias.
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