Le naufrage en mer de douze adolescents d’une colonie de vacances aurait pu avoir des conséquences catastrophiques si on en croit une partie des premiers témoignages qui font état de gilets de sauvetage non portés et d’une mer trop agitée pour des jeunes sans expérience. Une jeune fille a été emmenée à l’hôpital pour un traumatisme crânien
Comme c’est malheureusement trop souvent le cas dans ces périodes estivales où les journalistes n’ont pas grand-chose à se mettre sous la dent (qui a dit les blogueurs non plus ?), la mise en cause des conditions de sécurité de la colonie de vacances s’est faite avant vérification.
Mais revenons aux faits : 3 catamarans avec douze adolescents et trois moniteurs à bord chavirent au large du Finistère. Les secours sont alertés mais la mer est trop grosse pour intervenir efficacement par bateau et deux jeunes sont hélitreuillés.
Après, évidemment, la machine médiatique s’emballe : on accuse les moniteurs de ne pas être formés et d’avoir pris la mer alors que la mer était grosse. Le pilote d’hélicoptère déclare que les deux jeunes qu’il a récupéré n’avaient que leur maillot de bains et pas de gilet de sauvetage.
Vérifications faites (et répercutées par les journalistes), les moniteurs étaient diplômés, ils étaient en mer quand le temps avait changé et avaient donc décidé de rebrousser chemin. Ils n’étaient qu’à 100 mètres de la plage quand une vague plus grosse les a renversés et la plupart sont revenus facilement à la nage (le vent a d’ailleurs poussé les bateaux sur la plage au final). Les deux jeunes qui s’étaient accrochés à une coque avaient bien leur gilet de sauvetage : cela a été confirmé par la gendarmerie.
Tout est donc bien qui finit bien et la rumeur médiatique n’aura probablement réussi qu’à faire peur à quelques parents ainsi désinformés et à choquer le directeur de la colonie, pris dans un tourbillon qui a du le dépasser quand son premier souci devait être les jeunes.
Ah, c’est vrai, le traumatisme crânien ! Il prouve qu’assurer la sécurité est plus compliqué que tous les principes de précaution ne voudrait le faire croire !
Il se trouve qu’une jeune fille qui devait partir avec les jeunes sur les bateaux en question n’y est finalement pas allé. Quand elle a appris le naufrage, l’émotion lui a causé un évanouissement et, en tombant, elle s’est cogné la tête. Par précaution, et pour surveiller un possible traumatisme crânien, elle a été emmenée à l’hôpital.
Finalement, faut il dire que l’encadrement de cette colonie n’était pas qualifié, puisqu’il aurait du savoir qu’on ne fait pas une telle annonce à une jeune fille émotive sans lui demander de s’asseoir au préalable ? Ou plutôt arrêter de chercher systématiquement des poux à des gens qui osent encore proposer à des jeunes des activités vivantes alors qu’il serait plus sûr du point de vue du risque d’accident de les laisser dans leurs lits ?
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