Dans un entretien au Monde ce mardi, l’ancien PDG d’Intel propose d’investir dans le futur en finançant les industries du futur plutôt que de retarder la décroissance de celles du passé comme l’automobile. Il note que les politiques ont préféré le court terme quand la stratégie de Lisbonne leur proposait une solution gagnante.
Cet entretien que publie mon journal habituel est une bonne initiative de sa part. Mais il est cependant dommage que dans le même temps il fasse preuve de presbytie : c’est dans l’édition de l’Essonne du Parisien que j’ai découvert lundi qu’on avançait dans le dossier du plateau de Saclay, qui abrite 20% des chercheurs français, et qui devrait être le premier levier de l’application française de la stratégie de Lisbonne. Comme si le Monde s’intéressait aux idées mais pas à la question de savoir si on les mettait ou non en œuvre
J’ai fini par trouver sur Internet l’information que je cherchais : Pierre Velz, directeur de la mission région capitale auprès de Christian Blanc a été nommé délégué ministériel pour la mise en œuvre de la mission de préfiguration de la création de l'établissement public de Paris-Saclay. Guillaume Pasquier, conseiller au cabinet de Christian Blanc, est nommé chef de la mission de préfiguration.
Cette dernière se terminera avec la publication des décrets d’application créant l’Établissement public d’innovation technologique et de développement économique de Paris Saclay. La loi correspondante à ces décrets devrait être soumise au Parlement avant l’été.
Après tout, le rapport sur l’écosystème de la croissance qui proposait la politique supportée aujourd’hui par l’ancien PDG d’Intel et les moyens pratiques de la mettre en œuvre, et qui citait en particulier le plateau de Saclay, ne date que de mai 2004. 5 ans pour se décider à investir dans le futur …
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