Le gouvernement s’est récemment flatté de résultats
encourageants sur le front du chômage, celui-ci se retrouvant à un niveau qu’on
n’avait pas connu en taux depuis la fin 1983 .Des opposants ont répliqués en
soulignant la montée en nombre des emplois à temps partiels et mal payés. Ils
auraient pu aussi souligner que l’évolution risque d’être moins favorable dans
les mois qui suivent, en raison de la dégradation de la conjoncture économique,
mais cela aurait pu nuire à leur discours sur les coups de pouce à donner au
pouvoir d’achat: ils se sont abstenus!
Qu’en est il réellement? Comme souvent, cela dépend si on
veut regarder la bouteille à moitié vide ou la bouteille à moitié pleine;
Du coté positif, la baisse du nombre de Rmistes, le taux
de chômage qui se trouve à un niveau qu’on n’espérait plus atteindre en 1997
quand le nombre de chômeurs flirtait avec les 3 millions, des taux de chômage
qui passent en dessous de 4% dans certains bassins d’emploi, un taux d’activité
des 15/64 ans qui a monté progressivement depuis 1995, passant de 59.5% à 63.8%
fin 2006, de 64.8 fin 2007, soit un gain de 1 point en un an.
Du coté négatif, le taux d’activité des 55/64 ans qui
reste toujours nettement inférieur à 50%, révélant la préférence française pour
le traitement du chômage par les pré retraites et recouvrant plus de 400 000
plus de 57 ans pas encore en retraite mais dispensés de recherche d’emploi, qui
ne sont pas comptés dans les chiffres du chômage.
Par ailleurs, les créations d’emploi de 2007 sont pour
une partie non négligeable des emplois à temps partiels mal payés (même si on note que ce taux augmente dans le début des phases de croissance de l'emploi puis diminue ensuite). Tout se
passe comme si on continuait à créer des emplois en maintenant les coûts
salariaux bas (après les réductions de
charge pour les bas salaires et les 35 heures) alors que N Sarkozy voulait
sortir de cette logique pour augmenter le pouvoir d’achat
De la même manière que malgré différentes lois, notre
pays n’arrive pas à augmenter l’âge de fin de carrière, on a ainsi le sentiment
qu’il a les plus grandes difficultés à passer à une création d’emplois par une
croissance vigoureuse et durable. Il est vrai qu’on attend toujours la
politique d’offre nécessaire à une augmentation du potentiel de croissance à
long terme.
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