Le journaliste de France Inter n’a pas réussi ce matin à faire dire à Bernard Thibaut s’il y avait ou non trop de fonctionnaires. Le leader de la CGT a défendu l’idée que les français voulaient des services publics et qu’il fallait bien des fonctionnaires pour rendre ces services. Mais il aurait pu trouver dans le Monde daté du jour des arguments pour défendre les fonctionnaires
Le journal du soir cite en effet une étude britannique qui vient d’être mise en ligne et qui montre un lien important entre le stress au travail et les affections cardiaques. L’exposition aux différentes situations stressantes de la vie professionnelle multiplierait par deux le risque cardio-vasculaire.
Or cette étude a porté sur 10 308 fonctionnaires britanniques. Le journal ne dit pas si le choix des fonctionnaires s’explique par leur activité particulièrement stressante.
Courteline s’en est certainement retourné dans sa tombe.
Il est pourtant vrai que de nombreux fonctionnaires placés en face de l’usager (professeurs pompiers ou infirmières par exemple) peuvent être dans une situation stressante. Ce sont d’ailleurs tous ces fonctionnaires situés en front office qu’on cite pour justifier le besoin d’augmenter leur nombre. Hormis le fait qu’ils ne sont pas forcément répartis de façon adaptée, le rapport Pébereau a pointé du doigt la situation des back offices (dont l’informatisation aurait du permettre de réduire les effectifs) et celle de tout ceux dont le travail est alourdi par le nombre d’intervenants dans leur domaine
Oui, certains fonctionnaires peuvent être à la fois très stressés par leur travail et pratiquement inutiles. Alors libérons les de leur stress en simplifiant radicalement le système. Comme l’ont fait certains pays comme le Canada ou la Suède, qui ne s’en plaignent pas
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