La perte surprise que la Société Générale a déclaré du fait d’un de ses traders suscite les réactions les plus diverses dans les médias. Le Net fait ici la preuve de sa qualité grâce au cumul des articles de bon connaisseurs de ces sujets et des commentaires que font d’autres spécialistes sur ces articles.
Il faut donc d’abord lire Alexandre Delaigue chez Econoclaste pour avoir des explications très claires sur les mécanismes en cause. Jai sur Duo&Co nous emmène au sein de la Société Générale et Monsieur Glob décrypte les motivations possibles du trader incriminé
La lecture de ces articles, et il faut insister là-dessus, des commentaires qui y sont fait, permet d’éclairer certaines questions abordées plus ou moins n’importe comment ailleurs
Notons d’abord pour ceux qui ne l’auraient pas forcément compris que les 5 milliards perdus par la Société Générale ne l’ont pas été pour tout le monde : ils se retrouvent en gains chez d’autres opérateurs de marché qui ont joué le contraire du trader en cause : essentiellement d’autres banques ou organismes de placement collectifs, peut être quelques particuliers.
La banque a-t-elle bien fait de dénouer si rapidement les positions découvertes accentuant ainsi sa perte ? : c’est ce que se demandait déjà Diner’s room et que pense Alexandre Delaigue qui parle de panique. Les différents commentaires chez l’un et chez l’autre me font plutôt penser que c’était la seule chose à faire.
Un trader a-t-il pu tout seul monter une telle opération ? Cela parait difficile à certains qui soupçonnent la hiérarchie d’avoir trouvé un lampiste pour justifier ses piètres résultats. Là encore les commentaires vont plutôt dans un sens contraire à la théorie du complot qui est si vite de mise chez nous . Mais bien sûr, il peut toujours y avoir une surprise. On lira à ce propos un article amusant d’Etienne Wasmer.
L’événement est il la preuve de l’incompétence des dirigeants de la Société Générale, accusé par certains (par exemple dans Le Monde) d’être des banquiers ne connaissant rien aux règles du trading ? Il est probable qu’il y aura des comptes réglés dans les mois qui viennent et certains pensent que c’est la pérennité même de la banque qui est en cause. Mais je découvre que cette banque était une de celles qui réussissait le mieux sur ce marché. Alors, hasard ou preuve qu’on ne peut pas diriger correctement de Paris des activités dont le cœur se situe dans la City ? On sait bien ce que penseront nos voisins d’outre manche, ce qui ne prouve ni qu’ils ont raison, ni qu’ils ont tort !
Que l’événement ne soit pas bon à terme pour l’emploi financier dans notre pays me parait tout à fait probable…
Reste que tout cela n’accentuera pas dans notre pays une confiance déjà fort limitée dans la moralité de la finance et dans l’économie de marché !
Nota Bene du 29 janvier, via Eolas, cet excellent article d'Alexandre Delaigue chez les éco comparateurs
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