Depuis le mois d’août, j’en suis à mon troisième mariage et il se trouve qu’à chaque fois il peut être qualifié de mixte, du point de vue religieux ou du point de vue de la nationalité des mariés.
Après un mariage en Alabama, j’ai assisté en France au mariage d’une de mes petites cousines, co-célébré par un prêtre et un pasteur en raison de la religion respective des deux mariés et ce samedi à l’union d’une cousine de ma femme avec un italien. Par ailleurs, une de mes nièces vient d’avoir avec son mari algérien une petite fille, une autre de mes nièces étant enceinte des œuvres de son mari camerounais. Il n’y a pas à dire, je suis plongé dans la mixité matrimoniale !
Depuis Shakespeare, on sait que l’attirance entre deux jeunes peut transcender les cloisonnements communautaires et les haines, même si cela ne se finit pas toujours très bien. En remontant plus loin, on trouve dans la Bible plusieurs exemples d’étrangers (ou plus souvent d’étrangères) qui viennent ressourcer le peuple juif. Les ethnologues ont montré aussi comment dans certaines tribus « primitives », il fallait aller chercher son conjoint dans l’autre clan.
L’interdit de l’inceste oblige aussi à construire à chaque union une passerelle entre deux familles.
Chaque union matrimoniale renouvelle ainsi l’idée qu’aller vers l’autre, au-delà des différences, est une richesse. Et les unions auxquelles j’ai assisté ces derniers mois montrent qu’il n’y a pas d’utilité à édicter des barrières sous des prétextes de nationalité ou de religion.
Je m’en réjouis.
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