Rénovation à gauche

Guillermo et Jules se penchent sur la gauche. Le Monde nous parle des jeux au sein du Parti Socialiste et publie un interview de Malek Boutih. Les lignes bougent elles, la réflexion avance t’elle ? Petit inventaire

Jules observe que les socialistes ont abandonné en 1971 la référence ouvrière de la SFIO pour faire une synthèse entre les demandes sociétales et la tradition de gauche. Il lui semble que cette voie est maintenant épuisé et il propose d’abandonner les références à une analyse par classe.

J’observerai que la SFIO n’a en fait jamais été le parti de la classe ouvrière à l’image des partis sociaux démocrates du nord. Y aurait il toujours eu discordance à gauche entre les mythes proclamés et les réalités ?

Guillermo essaie de trouver une voie sérieuse entre ceux qui voient la rénovation comme une recette magique et ceux qui agitent le chiffon rouge du social libéralisme. Et il pose plus de question qu’il n’y répond.

Ce qui est sans doute une preuve de sagesse de sa part.

Malek Boutih revient sur l’absence d’élus issus de la diversité au sein du Parti Socialiste et refuse de condamner Fadela Amara et salue au contraire son entrée au gouvernement. Il constate avec amertume que le PS ne met pas ses actes en cohérence avec ses discours et que Fawaz Karimet et lui ont été battus par des dissidents du PS qui seront bien entendus intégrés au groupe socialiste à l’Assemblée.

Je comprends son amertume mais je comprends aussi les militants et électeurs de province qui jugent avec sévérité ces parachutages venus de Paris.

Pierre Mauroy ne cache pas la contrariété que lui inspire la manière dont Ségolène Royal veut contourner son parti par l’extérieur. Le Monde titre que la candidate malheureuse perd du terrain au sein du parti. Se mettre à dos celui qui a toujours donné la priorité au collectif dans le PS est en effet un mauvais point.

Pendant ce temps, Jean Marc Ayrault a réussi à se faire élire largement à la tête du groupe socialiste malgré le front anti Royal annoncé par le Monde. Il est vrai que les adversaires annoncés n’étaient guère légitimes.

Cela bouge !