Les commentaires à mon article précédent demandant une réponse assez longue, j’ai préféré en faire un article
Prosper
fait remarquer que la saturation dans certaines zones en tension
conduisent à construire plus loin du centre, mais qu’il faut du coup
prévoir les équipements collectifs (écoles transports etc.
En
réalité, quand l’espace arrive à saturation, on peut soit construire
plus haut, soit aller plus loin. Dans le cas de la région parisienne,
la hauteur est généralement limitée à 7 niveaux dans les immeubles
haussmanniens. Des tours nettement plus élevées ont été construites, en
particulier dans certaines zones du 13ème et du 19ème. Ce
mouvement s’est arrêté depuis et on construit de nouveau sur 7 niveaux,
en particulier dans les zones en voie de « boboisation » le long du
canal St Martin et du bassin de la Villette. Ces hauteurs dépendant du
Plan d’Occupation des Sols (P.O.S.) qui a été révisé en début de mandat
par Delanoë, lequel n’a pu convaincre ses alliés Verts de prévoir des
zones au-delà de 7 niveaux, sous prétexte de l’existence de logements
vacants. La population de Paris est d’environ 2 millions d’habitants,
contre 2.8 millions dans les années 50, avant la construction des tours
dont je parle plus haut, du fait notamment de l’agrandissement des
surfaces de logement.
Au-delà
du périphérique se pose effectivement la question des équipements
collectifs. La création des villes nouvelles dans les années 60 était
une façon de penser l’urbanisme de la région parisienne, mais elle ne
semble pas avoir été au bout. Le choix de la maison individuelle et de
la voiture a « mité » le territoire disponible, renvoyant les nouveaux
habitants de plus en plus loin. D’après le SDRIF
en cours d’élaboration, la moitié des 40 000 logements construits en
moyenne chaque année depuis 15 ans le sont en zone rurale. Le nouveau
projet prévoit de garder cette même proportion. Est-ce raisonnable ?
D’après ce rapport(p 29), 45% des habitants et 25% des emplois ne seraient pas desservis par une voie ferrée. Econoclaste nous explique qu’éloigner les personnes du transport en commun et plafonner la construction au centre ne peut qu’y faire exploser les prix.
Ce
même schéma propose d’étudier la construction dune ligne souterraine
express transversale, une espèce de super périphérique Val de Fontenay
/ Arcueil / St Cloud / La Défense/ St Denis. L’idée, séduisante, permet
de répondre aux besoins de déplacement banlieue à banlieue sans passer
par Paris. L’horizon est cependant très éloigné.
Frédéric LN s’interroge
sur la pertinence des 3 ans pour séparer vacance frictionnelle et
vacance hors marché. Il est évident qu’un bien obsolète, vacant depuis
plus de 3 ans, a d’abordé été vacant 6 mois, puis 1 ans, puis 2 ans !
De la même manière, on peut imaginer un bien vacant pendant 4 ans pour
cause de travaux ou d’attente de succession et remis récemment sur le
marché. La manière de compter est donc approximative, mais la marge
d’erreur est à mon avis suffisamment faible pour qu’on raisonne avec
les chiffres obtenus.
Les durées de 6 mois à
1 an pour l’écoulement d’un bien lui paraissent aberrantes en terme
d’efficacité collective. Je veux bien le croire, mais j’ai moi-même
quitté successivement deux logements que j’ai vendus avec ces délais,
en acceptant à chaque fois la première offre qui m’a été faite.
N’oublions pas qu’il n’y pas un marché mais des milliers, suivant la
région, la taille du logement, ses caractéristiques à tout point de
vue. Si le logement n’est pas d’un type courant, le volume du marché
dans un lieu donné peut aboutir à des variations importantes de durée
autour de la moyenne. Mais au final, la durée d’écoulement révèle
l’état d’un marché : elle diffère nettement selon les régions et les
périodes.
Pour
ce qui est des raisons de rétention personnelles (succession), elles
sont peut être regrettables mais je ne parlerais pas à leur propos de
dysfonctionnement du marché ! Mais je ne comprends pas bien ce qu’il
appelle régulation du marché. Je l’invite à ce propos à lire l’article d’Alexandre Delaigue sur le sujet !
Pour ce qui concerne les logements HLM, je me propose de revenir sur le sujet dans un autre article
Polluxe de son coté s’interroge sur les propos de Besancenot concernant les logements vides appartenant à des banques. On ne voit pas l’intérêt que celles-ci auraient à les laisser vacants, sauf les raisons de tout un chacun (vacance frictionnelle ou travaux). Mais il est plus simple d’accuser le grand capital ! J’ai lu dans le Monde il y a quelques semaines, que la dernière réquisition il y a quelques années a permis de trouver ….1 immeuble !
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