L’enquête 2013 sur le logement dont l’INSEE publie les premiers résultats montre que la surface des logements n’augmente plus (elle est même en légère baisse) contrairement à ce qui était observé depuis des décennies. La part des accédants est également en baisse malgré l’allongement des durées de crédit.
Début avril je notais une vive augmentation du nombre de logements en France, de 1% par an en moyenne depuis 10 ans, qui s’était traduite par une hausse sensible des logements vacants. Cette situation, qui pousse les prix à la baisse peut paraître bizarre alors que la construction, si elle est supérieure à ce que le pays connaissait dans les années 90, est restée assez nettement inférieure aux objectifs affichés par les gouvernements successifs.
Dans notre pays, le besoin en logements est en augmentation constante du fait de la croissance démographique, de la baisse de la taille des ménages et d’une augmentation de la surface des logements occupés par ces mêmes ménages.
La surface moyenne des logements est passée de 72 m2 en 1973, à 77 m2 en 1978, 82 en 1984 et 85 en 1988, soit un gain de 13 m2 en 15 ans. Depuis la croissance s’est très nettement ralentie avec seulement 6 m2 gagnés en 18 ans, pour arriver à 91,2 en 2006. En 2013, la surface est en très légère baisse avec une surface de 90.9 m2
Le nombre de personnes par logement , qui était de 2.7 au début des années 80, est de 2.3 en 2006 et en 2013, la trop faible précision de la valeur ne permettant pas de noter une variation.
Dans ces conditions, la seule croissance de la population (0.5% par an) pèse sur la demande de logements : avec une croissance de 1% du parc (malgré probablement des destructions) il y a de plus en plus de logements vacants, ce qui pousse les prix à la baisse, malgré des taux d’intérêts devenus très bas.
On ne peut qu’imaginer que la forte hausse des prix entre 1997 et 2007 s’est traduit par une baisse de la demande en nombre mais aussi en surface : les surfaces n’augmentent plus parce que les ménages n’ont pas les moyens d’une telle augmentation.
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