L’INSEE a publié jeudi son Portait social, un document de 284 pages comprenant d’une part de courtes études sur des sujets sociaux divers, depuis le décrochage scolaire jusqu’à celle de la récidive des condamnées, d’autre part 36 fiches thématiques sur thèmes comme l’économie, l’emploi, les revenus, les conditions de vie.
J’avais déjà consacré des articles à ce portait social en 2011 et en 2010 : on retrouve la plupart des fiches thématiques chaque année, alors que les portraits sociaux sont spécifiques chaque année.
Cette année, les études portent donc sur les décrocheurs du système éducatif (Un quart des jeunes entrés en 6e en 1995 n'ont pas terminé avec succès leur formation dans l'enseignement secondaire), l’évolution annuelle moyenne des salaires réels (+0.7% dans le privé et +0.3% dans le public), les durées d’emprunts qui s’allongent pour les jeunes, l’état des lieux de la redistribution, les dépenses pour se loger (Entre 2005 et 2011, les taux d'efforts des locataires se sont accrus, ceux des propriétaires sont restés stables), la santé des jeunes (et leurs comportements à risques).
On trouve aussi un article sur la paternité, un autre sur les conditions de travail et de santé, un sur la récidive des jeunes délinquants et un enfin sur les métiers artistiques (des conditions d'emploi spécifiques, des disparités de revenus marquées).
Une mine d’information et de réflexion évidemment. L’article sur la santé des jeunes montre que la mortalité masculine est deux à trois fois plus élevée que la mortalité féminine entre 15 et 70 ans (entre 15 et 24 ans, les hommes meurent 4.7 fois plus d’accidents de transport que les femmes !). mais il aborde aussi les sujets de la contraception et de l’avortement qui croisent des informations données par l’INED et sur lesquelles je pense revenir.
La génération des hommes nés entre 1961 et 1965 se retrouve plus souvent sans enfant que celle des hommes nés 10 ans avant. Le manque d’enfants a toujours pu être une conséquence de la stérilité. S’il augmente aujourd’hui, ce n’est pas à cause des jeans trop serrés, c’est parce que de plus en plus d’hommes n’ont tout simplement jamais vécu en couple : c’était le cas de 4.8% de la génération née entre 1941 et 1945 et de 10% de la génération née 20 ans plus tard.
Comme on le voit, il y a beaucoup à trouver dans ce portait social !
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