La cote de popularité de François Hollande est au plus bas historique pour un Président de la République. Les résultats des prochaines élections municipales et européennes s’annoncent catastrophiques pour le parti socialiste. Le gouvernement espère que la reprise changera l’opinion des Français, mais il est probable que cela soit plus long que prévu.
Les derniers événements ont montré un gouvernement et un Président qui préfèrent jouer l’apaisement face à un climat social qu’ils sentent (à juste titre probablement) très fragile. Ce choix a été mal compris : comme le note le Monde de ce jour, en jouant l’apaisement, François Hollande donne un sentiment d’inconstance.
Tous les espoirs du gouvernement reposent sur l’arrivée d’une reprise économique qu’ils promettent depuis déjà longtemps et qui tarde à venir. Pourtant, les indicateurs avancés vont dans le sens de l’arrivée de cette reprise, que ce soit la hausse de la Bourse (+17.4% depuis le 1er janvier, + 24.6% sur un an), celle de la confiance des ménages (+ 7 points par rapport à son point bas de juin 2013), celle du climat des affaires (+ 9 points par rapport à juin 2013). Mais le niveau de l’activité reste très bas : en août, la production manufacturière était en baisse de 2.4% sur un an.
Mais entre le moment où la situation économique se retourne, celui où l’emploi se met à augmenter, celui où les revenus augmentent et celui où les ménages ont conscience de l’embellie, il se passe du temps. Il va falloir tenir jusque-là, en maintenant une politique à peu près raisonnable : on peut en effet faire des reproches à la politique menée depuis un an et demi, mais on imagine très bien comment elle aurait pu être pire, notamment si le Président avait écouté une partie de sa majorité.
A cet égard, les commentaires faits à droite, s’ils sont malheureusement classiques de la part d’opposants dans notre pays, ne brillent pas par leur bonne foi. Comment Copé peut-il aller raconter qu’il faudrait réduire les impôts et que c’est possible avec une baisse drastique des dépenses (que la droite s’est bien gardée de réaliser en 10 ans de pouvoir) ? Comment l’ensemble de la droite peut-elle crier haro sur l’éco taxe, alors que c’est elle qui l’a décidé ?
On peut ne pas être emballé par la politique de notre gouvernement. Mais en tant que citoyen, nous avons plutôt besoin de la voir réussir que de la voir échouer !
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