En 2011, les effectifs du total des trois fonctions publiques ont légèrement baissé, du fait de la politique de non remplacement d’un fonctionnaire d’Etat sur deux. En France métropolitaine, la part de l’emploi public dans l’emploi total s’échelonne de 17 % à 25 %(20.4% en moyenne), ce qui explique la crainte exprimée par Laurent Davezies dans « la crise qui vient ».
L’INSEE a publié vendredi une note sur « l’emploi dans la fonction publique en 2011 » qui fait apparaître une grande diversité du poids de la fonction publique selon les régions. La note analyse le cas des 6 régions au sein desquelles l’emploi public représente plus de 22% de l’emploi total (ce qui s’explique généralement par la faiblesse de l’emploi privé et la désertification de certains bassins d’emploi).
La Fonction Publique d’Etat représente 11% de l’emploi total en Corse et en Lorraine (9.1% en moyenne). La Fonction Publique Territoriale est très présente (9% de l’emploi total contre 7% en moyenne) en Corse encore et en Languedoc Roussillon. Enfin, la Fonction Publique Hospitalière représente 7 % de l’emploi total dans le Limousin, et 6% en Picardie et en Auvergne (4% au total).
Au total, la part de l’emploi public dans l’emploi total est particulièrement élevée outre-mer (42.1% en Guyane, autour de 30% en Martinique, Guadeloupe et à la Réunion). En métropole, elle l’est aussi dans le Limousin (25%), en Corse (23.2%), en Languedoc Roussillon (22.9%) et en Auvergne (22.6). Le taux le plus faible s’observe en Pays de Loire (17.5%), en Rhône Alpes (17.9%) et en Ile de France (18.3%).
Pour en revenir au titre, l’effectif total des trois fonctions publiques est en baisse de 0.4% (une vingtaine de milliers sur un total de 5.5 millions) mais le nombre d’heures de travail augmente car la part des temps partiels est en baisse. La FPE baisse d’une quarantaine de milliers d’emplois alors qu’ils sont environ quinzaine de milliers de plus dans la FPH, notamment dans les établissements pour personnes âgées.
La note analyse aussi à très gros traits la pyramide des âges. On ne sera pas étonné d’apprendre que les régions du nord du pays ont moins de seniors dans leurs effectifs publics que celles du sud : on connait malheureusement trop bien les processus d’affectation dans la FPE. Plus étonnant, c’est dans la FPT (la territoriale) que la moyenne d’âge est la plus élevée, avec 21.6% seulement de moins de 35 ans (32.2% dans la FPH). Ce résultat n’est pas dû à la durée des études : la part de cadres A est bien plus faible dans la FPT que dans les deux autres fonctions publiques. Seule explication possible : contrairement à ce qui se passe en général dans la FPE et la FPH, on n’entre pas dans la FPT en début de carrière.
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