Le gouvernement est confronté à des contestations au Sénat, dans la rue et dans les champs. Dans le même temps on ne sait pas si la droite se décompose ou se recompose. 6 mois après l’élection de François Hollande, le paysage politique est en pleine transformation.
Ce week-end aura été riche en émotions politiques ! Les écologistes ont manifesté contre la construction d’un aéroport cher au premier ministre, les manifestations de samedi contre le mariage gay ont réuni beaucoup de monde et Jean François Copé a gagné d’un cheveu la présidence de l’UMP.
Ce mardi, le Monde s’interrogeait très sérieusement sur les possibilités pour le gouvernement d’élargir sa majorité vers le Modem, au risque de perdre son aile gauche. Et l'ancien ministre centriste Pierre Méhaignerie annonce qu'il quitte l'UMP pour l'UDI de Jean-Louis Borloo.
Cela pourrait encore bouger, par exemple si la législative de Hénin Beaumont devait être remise en cause ou si d’autres centristes rejoignait l’UDI.
Ces tremblements qui affectent le personnel politique font suite à des choix gouvernementaux qui n’étaient guère prévisibles il y a 6 mois, en particulier concernant la compétitivité des entreprises ou le choix de deux anciens du nucléaire pour animer le débat sur l’énergie.
Dans ces périodes de changements et de choix importants, il n’est pas illogique que l’on assiste à des repositionnements ou des recompositions. A cet égard, il faut noter avec le nouvel observateur les résultats du vote des adhérents de l’UMP sur les motions présentées en marge du duel Fillon/ Copé :
Il n'y a pas seulement la présidence de l'UMP qui était en jeu, comme le notait le Nouvel Observateur
« Les résultats du vote sur les motions sont attendus ce mardi. De source filloniste, c'est la "droite forte" qui serait arrivée en tête, avec près de 25% des voix.
- Droite forte à 25% (courant droitier conduit par Guillaume Peltier, ex-FN, et Geoffroy Didier, proche de Brice Hortefeux)
- Droite sociale 22% (courant de Laurent Wauquiez)
- Humanistes 18% (centristes et libéraux conduits par Jean-Pierre Raffarin, Luc Chatel et Jean Leonetti)
- Boîte à idée 9-10% (courant représenté par Matthieu Schlesinger et Pierre-Emmanuel Thiard, mais qui compte notamment Bruno Le Maire, Benoist Apparu, Hervé Gaymard, Gilles Carrez)
- Droite populaire 9-10% (courant droitier de Thierry Mariani et Lionnel Luca)
- Gaullistes 12,5% (courant de Michèle Alliot-Marie, Roger Karoutchi, Henri Guaino…)
(Résultats sur 100.000 bulletins dépouillés sur 115.000 votants)
La construction officielle de tendances devrait aider l’UMP a balayer large, donc à résister sur ses marges au FN et à l’UDI, du moins en principe : il est difficile de préjuger ce que sera la réalité.
Pour le personnel politique, la perspective proche, ce sont les municipales, occasion d’alliances « locales » diverses ou de concurrence au sein d’un camp
Et pour les citoyens ?
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