François Bayrou a tranché lors du Conseil National du Mouvement Démocrate : entre ceux qui proposaient une alliance à droite, ceux quo proposaient une alliance à gauche et ceux qui prônaient l’indépendance, il a choisi ces derniers. Il a aussi décidé de prendre du recul mais aussi de lancer la préparation des élections municipales de 2014.
François Bayrou est persuadé que les événements qui vont avoir lieu dans les prochains mois, à cause des difficultés économiques du pays, lui donneront raison et que les français se souviendront qu’il a été le premier a parlé un langage de vérité. Bien que je tienne le président du Modem en piètre estime, je suis suffisamment proche des idées que son mouvement défend pour avoir voté Bayrou aux présidentielles puis Modem aux législatives. Mais je pense que celui qui a déjà été candidat trois fois à la présidentielle se fait de fortes illusions en pensant que les français lui donneront raison.
La position d’un centre sans alliance à droite ou à gauche est très difficile dans un scrutin majoritaire. Le raisonnement consistant à parier sur la présidentielle est alors logique, mais François Bayrou n’a pas la carrure suffisante pour atteindre la deuxième place. Il y a de plus un énorme déficit organisationnel au Modem, que les faibles finances que lui assurent son score aux législatives et les défaites accumulées depuis 5 ans ne vont pas arranger.
Comment peut-on imaginer un Modem se présentant seul aux municipales, d’autant plus que les élus sortants l’ont généralement été dans le cadre d’une alliance, principalement avec la droite mais parfois avec la gauche ?
L’espace entre la droite et la gauche risque de plus de se rétrécir, avec un gouvernement qui est parti pour faire une politique de centre gauche (par conviction ou par obligation) et un UMP dans lequel la tendance centre droit reprend du poil de la bête.
Ce faible espace, on le constate à l’assemblée nationale, avec un groupe de centre droit, constitué autour du président du parti radical valoisien, jean Louis Borloo, et un groupe constitué par les radicaux de gauche.
Faut de choisir entre ces deux groupes, les deux députés Modem en sont réduit à rejoindre le groupe des non-inscrits. Ce groupe de neuf députés, compte, en plus des deux députés Modem, deux députés vendéens et villiéristes, Nicolas Dupont Aignan, un député guadeloupéen qui se présente comme divers gauche et a battu un socialiste, Jacques Bompart, ancien du FN et les deux députés FN. Soit un divers et 6 députés marqués à droite voire à l’extrême droite.
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