Du moins est-ce l’impression qu’on retire en découvrant la liste des 4 nouveaux ministres et des 4 changements d’affectation, et en lisant pour trois d’entre eux qu’ils sont réputé « proche de Ségolène ». Le fait de se faire laminer aux élections mériterait donc finalement lot de consolation à défaut de récompense.
D’après Le Monde, le nouveau ministre délégué en charge de l’agro-alimentaire, Guillaume Garot est un proche collaborateur de l’ancienne candidate à la présidence, dont il fut un porte parole en 2009.
Delphine Batho était la suppléante de l’ex compagne du président, dans la circonscription dans laquelle celle-ci ne s’est pas représentée en 2007. D’après le quotidien, elle « s'accommodait très mal de la tutelle de la garde des sceaux, Christiane Taubira ». Une telle qualité se devait d’être récompensée. La voilà rien moins que ministre d l’écologie.
Dominique Bertolotti également réputée proche de la présidente de région, obtient les personnes handicapées en plus de la famille. Sa chef de file ayant démontré lors de son débat avec Nicolas Sarkozy en 2007 que le sujet lui tenait à cœur, on comprend bien le sens de cette nomination.
Il peut y avoir de multiples raisons, individuelles et collectives, pour ces trois nominations, et mon analyse est peut-être fausse. S’il s’agissait de calmer, non pas Ségolène, ce qui serait probablement illusoire, mais son camp, cela en dit long sur le problème qu’elle pose au sein du Parti Socialiste. Elle serait en effet réputée très « clivante », c’est-à-dire qu’on l’adore ou on la déteste. A voir le score qu’elle a obtenu lors des primaires, il faut croire qu’une partie de ceux qui l’adoraient hier s’en sont éloignés.
Ségolène Royal prétend que celui qui l’a battu est en réalité un homme de droite, puisqu’il a été élu avec les voix de droite (il semble en effet que presque tous les électeurs de droite ou d’extrême droite du premier tour aient voté pour lui au second). Il faudrait alors qu’elle explique comment elle a réussi, en moins de deux mois, à faire passer le score de la gauche de près de 56% (avec F Hollande) à tout juste 37% !
On peut considérer que la battue de La Rochelle est une victime (du machisme des hommes politiques par exemple), et éprouver de la compassion ou un sentiment de solidarité envers elle. Sa mésaventure est suffisamment rare (encore que les candidats EELV qui ont été confrontés à des dissidents PS peuvent aussi se sentir des victimes) pour regretter que cela tombe sur elle. Le fait que la même mésaventure lui soit arrivée en 1995 à la mairie de Niort conduit cependant à se demander si elle n’en est pas la première responsable !
Nous avons parait-il un président « normal ». Il serait bon que nous ayons une ancienne candidate et ex compagne normale aussi. Mais, là, je rêve peut être !
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