L’espérance de vie continue à augmenter significativement en France, au même rythme que depuis le début des années 1970. Pour les femmes comme pour les hommes, le gain depuis 1950 est de plus de 15 ans. En 2010, l’âge médian de décès se situe à 77 ans pour les hommes et 84 ans pour les femmes.
L’INSEE a publié le 17 février l’édition 2012 de ses tableaux de l’économie Française, qui comporte 5 chapitres : Territoire- Population, Emploi- Revenus, Conditions de vie – Société, Economie – Finances et Système productif. Avec un nombre respectable de sous chapitres de tableaux et d’articles, on y trouve une masse d’informations. Par exemple, dans le chapitre système productif le sous chapitre énergie, la partie pétrole-charbon comprend un tableau sur l’évolution en euros courants du prix moyen de la tonne importée de chacun de ces produits.
Dans l’article sur les statistiques de décès en 2010 se trouve la référence à un tableau 71 France, qui donne sous tableau Excel la répartition des 551 218 décès de l’année en France. Selon le sexe, l’année de naissance et l’état matrimonial. On trouve aussi un document qui fait le point de l’espérance de vie et de la mortalité.
Un tableau de ce dernier document donne l’espérance de vie à divers âges et son évolution depuis 2000 selon les sexes.
De 2000 à 2011, l’espérance de vie à la naissance a gagné 3 ans pour les hommes et 2 ans pour les femmes, tandis que celle à 60 ans a gagné 2.1 ans pour les hommes et 1.7 ans pour les femmes. Le gain d’espérance de vie se traduit d’une part par une augmentation de la proportion d’une génération de personnes qui atteignent l’âge de 60 ans, d’autre part par une durée de vie en moyenne plus longue après 60 ans.
Les gains de l’espérance de vie se traduisent en effet par l’arrivée d’une grande part de chaque génération à l’âge de 60 ans au moins, en particulier pour les femmes
Si l’on regarde les 281 312 décès survenus dans la population masculine en 2010, on constate en effet que 0.5% sont décédés avant l’âge de 1 an, 1% dans les 18 premières années, 5% à moins de 44 ans, 10% à moins de 52 ans et 20% à moins de 61 ans. L’âge médian de décès se situe à 77 ans. 10% des décès concernent des hommes de 91 ans ou plus, et 1% de 98 ans ou plus.
La population féminine est plus favorisée. Parmi les 269 906 décès, 0.4% sont survenus avant l’âge de 1 an, 1% dans les 24 premières années, 5% à moins de 52 ans, 10% à moins de 60 ans et 20% à moins de 73 ans. L’âge médian de décès se situe à 85 ans. 10% des décès concernent des femmes de 95 ans ou plus, et 1% de 101 ans ou plus.
Au-delà de 93 ans, les hommes qui décèdent sont plus souvent veufs que mariés. Au-delà de 76 ans, les femmes qui décèdent sont plus souvent veuves que mariées.
Les mariés décédés les plus jeunes ont 16 ans chez les femmes et 18 ans pour les hommes. C’est le même âge pour les veufs ou veuves décédés les plus jeunes. A 16 comme à 17 ans, il y a 4 décès de veuves pour un de femmes mariée. Parmi les hommes décédés entre 18 et 23 ans compris, on compte 16 mariés et 9 veufs. La seule explication de ces morts de veufs et de veuves est que ces jeunes sont morts ensemble dans un accident de voiture. En cas de décès simultané, il est d’usage de faire l’hypothèse que la femme a survécu ne serait-ce que quelques secondes à son mari, ce qui explique la surreprésentation de veuves. Dans quelques cas, le mari à survécu quelques heures ou quelques jours à ses blessures, ce qui explique la présence de veufs.
On notera que jusqu’à 49 ans compris, les célibataires sont plus nombreux parmi les hommes que les mariés. Côté féminin, la limite se situe à 43 ans. Il n’est pas possible avec ces seules données de distinguer l’évolution du mariage et la plus forte mortalité éventuelle des célibataires.
Si l’on examine la proportion de célibataires dans les décès, on note pour les hommes qu’elle passe sous les 50% à partir de 46 ans, sous les 20% à partir de 59 ans, sous les 10% à partir de 80 ans et sous les 5% à partir de 96 ans ! A 100 ans et plus, on a 73 décès de célibataires sur un total de 1420. Il n’y pas de doutes : chez les hommes, le mariage conserve.
Ce n’est pas le cas chez les femmes. Le seuil des 50% de célibataires est franchi à la baisse à 39 ans, celui des 20% à 54 ans, celui des 10% à 69 ans, mais on ne descend guère en dessous de 7% en suite, avec même une pointe de 10% à …104 ans !
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