On croyait le populisme délirant réservé aux candidats des extrêmes, Mélenchon et Le Pen par exemple, et voilà que les concurrents qui sont supposés disputer le deuxième tour s’y mette, le président sortant le premier, ce qui n’étonne qu’à moitié, et le favori des sondages ensuite, ce qui surprend plus.
En proposant de diminuer les charges sociales des salariés gagnant entre 1200 et 1400 euros par mois, Nicolas Sarkozy visait explicitement une partie de l’électorat de Marine Le Pen ou de J L Mélenchon, mais surtout, un potentiel de 7 millions de salariés concernés.
Pourtant l’idée proposée est particulièrement inadaptée à la situation. En effet, le niveau du rapport entre le SMIC et le salaire médian est beaucoup trop élevé dans notre pays. La première conséquence est le chômage massif des moins qualifiés ; la deuxième conséquence est un écrasement de la hiérarchie salariale en bas de la pyramide. La proposition du candidat peut accentuer le problème des non qualifiés au chômage en déstabilisant l prime pour l’emploi mais rien ne prouve que celle-ci soit efficace. Mais il est sûr qu’elle écrase encore plus le bas de la hiérarchie salariale, ce qui est une grande erreur. Tout cela pour faire la chasse aux voix !
Il faut croire que l’entrée en campagne du sortant a eu un certain effet puisque le candidat socialiste a cru bon de participer au concours de populisme en proposant de taxer à 75% le revenu de ceux qui gagnent plus d’un million d’euros par mois. Soit 30% de plus que ce que le candidat proposait jusqu’ici pour la tranche la plus élevée. De quoi faire fuir à l’étranger tout ce que notre pays compte ccomme chanteurs acteurs footballeurs ou chefs d’entreprise !
Il nous reste près de deux mois avant le vote : à ce rythme, on se demande comment cela va finir !
Les commentaires récents