Parfois on trouve dans son journal favori quelques paragraphes qu’on voudrait voir lire par tous nos concitoyens, tant ils remettent les pendules à l’heure sur de sujets essentiels mais sur lesquels il est trop souvent dit n’importe quoi, en premier lieu par les leaders politiques
En page 9 du numéro de ce soir, le Monde publie un entretien avec Stéphane Hallegatte,présenté comme un climatologue français, économiste à Météo France et l’un des principaux auteurs du futur rapport du GIEC (en fait , il a participé à l'écriture de celui de 2007).
L’expert nous explique que les résultats de Durban repoussent quasiment toutes chances de limiter à 2° C le réchauffement climatique, objectif qui paraissait atteignable quand il a été proposé dans les années 90. Il note que « tant que l’équilibre des puissances entre les pays du Nord et les émergents ne se sera pas stabilisés, les discussions internationales n’avanceront pas ». Il observe cependant que les investissements de recherche et développement réalisés un peu partout, et notamment en Chine et aux USA peuvent aider à faire avancer les choses.
Pour lui, avec l’accord de Durban, qui repousse à 2020 toute véritable action, limiter à 2°C le réchauffement climatique implique une baisse de 5% par an des émissions de CO2 après cette date. Or, il note que « la baisse la plus importante de l’histoire s’est produite en France dans les années 1980, pendant le pic de développement de la filière électronucléaire et avec de gros efforts d’économies d’énergies, et que cette baisse n’a été « que » de 4% par an »
Il faudrait que les responsables écolos français lisent attentivement ces lignes !
En page 11, à la suite aux injonctions de François Bayrou de produire et acheter français, le Monde pointe du doigt les défauts du modèle industriel français avec ce sous-titre « les économistes privilégient l’innovation pour rendre la France plus compétitive. L’article précise que « les pôles de compétitivité feraient ainsi partie de la solution ». François Bayrou aurait pu le savoir s’il s’intéressait réellement au sujet : après tout, quand Christian Blanc a écrit le rapport sur l’écosystème de la croissance, qui décrivait précisément les mécanismes à mettre en place pour booster l’industrie par l’innovation, il participait au groupe parlementaire UDF…
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