Rama Yade et Yves Jego vont peut-être regretter amèrement le soutien appuyé qu’ils ont accordé à la candidature avortée de Jean Louis Borloo. La première subi à Colombes les foudres conjointes de la droite et de la gauche. Le second se voit opposer une candidate UMP dans la circonscription dont il est le député.
Les actions de l’UMP valent probablement avertissement sans frais pour tous ceux qui, au sein de la majorité actuelle, seraient tentés par un soutien à Hervé Morin ou à Dominique de Villepin. S’ils ne sont pas solidement installés dans leur circonscription au point de ne pas craindre d’opposition à droite, ils ont intérêt à rentrer tranquillement dans le rang.
On constate une fois de plus que les responsables politiques raisonnent systématiquement en rapport de forces (comme Staline à qui on prête la question : la Vatican, combien de divisions ?). François Hollande vient d’ailleurs de s’en apercevoir avec le refus du Parti Socialiste d’investir un de ses plus fidèles lieutenants. L’équipe qui tient la direction du parti depuis le congrès de reims n’a pas fait de place particulière pour le candidat, même après qu’il ait vaincu la première secrétaire dans les primaires. On verra après la présidentielle s’il est élu !
Il faut croire que Rachida Dati a suffisamment de soutiens au sein de l’UMP pour que ses foucades contre François Fillon à propos de l’investiture dans la deuxième circonscription de Paris ne lui coûtent pas son appartenance à l’UMP. Il est vrai que les ennemis de mes ennemis sont mes amis, et le premier ministre apparemment ne manque pas de concurrents bien intentionnés !
Le métier de parlementaire a probablement beaucoup d’avantages, mais c’est vraiment un métier de chien !
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