En vingt-cinq ans, le nombre de personnes en emploi a augmenté de plus de trois millions, et la répartition selon les métiers a connu des évolutions notables avec plus de femmes, plus d’emploi tertiaires, plus de cadres et plus de diplômés, mais nettement moins d’ouvriers non qualifiés.
La DARES vient de publier sur ce thème un document de 20 pages qui comprend de nombreuses données.
On y trouve d’abord un tableau donnant l’évolution quantitative par secteur, selon la nomenclature en 22 secteurs, depuis les plus un millions d’emplois gagnés par le secteur de la santé (+action sociale culturelle et sportive) jusqu’au million perdu par l’agriculture (+ marine et pêche) en passant par les 15 secteurs ayant vu leur emploi augmenter et les 7 dont l’emploi s’est contracté. Il faut souligner que le tertiaire qui représentait déjà 65% des emplois au début des années 80 en représente aujourd’hui 76%, avec 4.8 millions d’emplois créés. Deux millions de ces emplois supplémentaires concernent des cadres et plus de 900 000 des employés non qualifiés, pour la plupart dans les services à la personne ou au collectivité (voir le graphique 2 puis le tableau 1 qui en donne le détail).
De son côté l’industrie a perdu 15% de ses emplois, soit 614 000. Et pourtant, les emplois d’ingénieurs et de cadres y sont en forte augmentation : 227 000 aujourd’hui contre 105 000 hier. « À l’opposé, les ouvriers non qualifiés de l’industrie ont diminué de plus de moitié, passant de 1 303 000 à 579 000 » note la DARES (voir graphique 3 et tableau 2)
On observera qu’à l’exception de ceux de l’industrie de l’habillement, tous ces emplois industriels perdus sont étaient des métiers occupés par des hommes, quand les emplois non qualifiés du tertiaire crés dans le même temps sont majoritairement (669 000) tenus par des femmes.
L’emploi a été divisé par plus de deux dans l’agriculture, en raison de forts gains de productivité, mais ce secteur représente encore plus de 5% des emplois dans la moitié des régions françaises : 7.1% en Champagne Ardennes ou dans le limousin contre 2.1%e en Alsace ou 0.6% en Ile de France. La région qui a la plus grande part de métiers industriels est la Franche Comté avec 22.6%, le plus faible taux se trouvant en Corse (voir encadré 2, page 7).
L’emploi dans la construction est en légère hausse, la baisse des années 90 ayant été compensée ensuite. Là aussi, la part des ouvriers non qualifiés est en baisse, alors que les ouvriers qualifiés représentent 60% de l’emploi.
La note s’intéresse ensuite aux femmes. Les près de 3 millions d’emplois gagnés sur la période sont pour plus d’un millions des emplois d’ingénieurs et cadres, la progression étant semblable pour les professions intermédiaires.
La DARES a aussi examiné la question des diplômes et des âges au regard des métiers. On note ainsi que les plus de 50 ans représentent 41% des médecins contre 18% il y a 25 ans. Le tableau 5 donne les métiers pour lesquels lla part des seniors a le plus augmenté en 25 ans.
Le tableau 6 donne l’évolution de la structure par diplôme : on est passé de 6 à 16% de diplôme bac+3 et plus alors que les non diplômés (+CEP ou BEPC) sont passés de 50 à 24%. On note aussi que si la proportion d’employés non qualifiés est en augmentation, la proportion d’ouvriers non qualifiés est divisée par 2. La proportion d’emplois non qualifiés est quasiment égale au nobre de non diplômés, alors qu’elle était nettement inférieure il y a 25 ans. Ce qui signifie que la promotion sociale se tarit pour les non diplômés.
Le tableau 8 donne les statuts par tranche d’âge : 20% des moins de 30 ans sont en CDD contre 6% des plus de 30 ans !
La fin de la note porte sur les temps partiels et les horaires atypiques
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