Les prouesses techniques réalisées pour transformer de la paille ou du colza en carburant utilisable par nos voitures et nos avions ne garantissent pas leur viabilité économique ; parfois le bon sens devrait nous guider dans le choix de nos filières énergétiques.
Le pétrole est une matière première particulièrement élaborée dont on peut faire des usages multiples, par exemple pour alimenter un moteur à explosion. Sa consommation est tellement importante qu’on essaie aujourd’hui de développer des filières alternatives pour fournir la précieuse essence.
Est il cependant raisonnable de brûler du pétrole dans des centrales électriques et dans le même temps de mettre en œuvre des processus techniques complexes pour transformer en essence la biomasse ? Ne serrait il pas plus logique de réserver le pétrole à des utilisations plus nobles et de prendre d’autres moyens pour produire de la chaleur et de l’électricité ?
Utiliser du pétrole pour faire de l’électricité ne peut pas se faire qu’avec un rendement relativement faible. Utiliser l’électricité produite pour une voiture n’a pas beaucoup de sens !
On peut faire le même raisonnement avec le solaire. On peut utiliser la chaleur du soleil pour chauffer de l’eau ou des habitations, avec un rendement assez élevé. Produire de l’électricité solaire est certes possible mais offre des rendements nettement inférieurs à ceux obtenus si l’utilisation finale est de ola chaleur
Ce n’est pas un hasard si ces considérations de bon sens se traduisent dans les situations économiques : aujourd’hui, il est rentable d’utiliser le solaire pour faire de la chaleur, pas pour faire de l’électricité
Il est vrai que le bon sens consisterait à utiliser la bio masse, le vent l’hydraulique et le nucléaire pour faire de l’électricité et le pétrole pour alimenter les moteurs à explosion ou les usines chimiques
Mais le bon sens peut il guider nos choix énergétiques ?
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