Soyons solidaires tout simplement de ceux qui en Egypte aujourd’hui et en Tunisie hier se sont levés pour dire non à un régime autocratique et corrompu, et pour tenter d’installer une réelle démocratie dans leur pays. Sans calcul sur les risques et les limites, en espérant seulement pouvoir se réjouir du résultat dans quelque temps
Mes colocataires communards Koz et Radical chic se font l’écho des questions que suscitent le mouvement en cours en Egypte, pour espérer dans l’avenir du mouvement ou pour s’indigner du cynisme de ceux qui préfèrent un dictateur au risque islamique.
Il me semble que pour un démocrate, il n’y a qu’une attitude possible : faire confiance aux manifestants démocrates qui risquent leur vie pour changer la vie et être solidaire avec eux, car bien sûr, rien n’est gagné
Les gens de ma génération ont pu se réjouir le 25 avril 1974 du renversement par la révolution des œillets du régime instauré par Salazar au Portugal. Ils se sont réjoui le 23 février 1981 de l’échec du putsch qui marqua la réussite de la transition démocratique initiée par le roi depuis la mort de Franco en 1975.
Ils ont espéré quand les événements de Gdansk en août 1980 ont donné naissance à Solidarnosc et se sont réjoui 9 ans plus tard de l’arrivée de la démocratie.
Ils ont applaudi à la chute du Mur de Berlin le 9 novembre 1989 et à la réussite de la révolution de velours à Prague le 29 décembre 1989.
Ils ont espéré avec Gorbatchev qui a dissous le PCUS le 21 décembre 1991 et applaudi l’élection de Boris Eltsine la même année, tout en constatant tous les jours que la véritable démocratie n’est pas encore là
Ils ont espéré au printemps 1989 lors des événements de TienAnmen et sont persuadés qu’ils pourront se réjouir un jour pas si éloigné que cela
Ils se sont réjoui du retour de la démocratie en Argentine en 1984, au Chili en 1988, après de sombres dictatures militaires, en Indonésie en 1999
Ils savent que, même si tout est loin d’y être rose, la démocratie est vigoureuse en Asie : en Inde, le pays le plus peuplé du Monde, au Japon. Elle existe au moins partiellement au Pakistan, au Bangladesh, en Malaisie, aux Philippines, …
Ils ont espéré avec les Iraniens en 2009, mais sont persuadés que ce n’est que partie remise
Mais cela faisait finalement longtemps que les occasions de se réjouir se faisaient rares. Alors merci aux démocrates Tunisiens, et tous nos vœux de réussite aux démocrates égyptiens !
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