Les résultats de l’enquête PISA 2009 pour la France, la classe dans le domaine de la compréhension de l’écrit au niveau de la moyenne des pays de l’OCDE, c'est-à-dire à un rang plus médiocre que celui qu’elle détient au niveau des comparaisons de richesse, loin derrière la zone de Shangai, la Corée ou la Finlande
Seule consolation : la comparaison avec les scores précédents montre une légère hausse qui vient rompre le recul observé depuis les premières évaluations du programme de l’OCDE : 505 en 2002, 496 en 2003, 488 en 2006 et 496 en 2009, à comparer avec les 556 de Shangai, les 539 de la Corée, les 536 de la Finlande ou les 497 de nos voisins allemands.
Le ministère de l’éducation nationale, qui a réagi par la voix de Luc Chatel 15 minutes après la publication des résultats, souligne une bipolarisation des résultats de notre pays avec une augmentation forte de la part des élèves en difficulté et (faible) de celle des excellents élèves. Cette observation rejoint un des constats de la synthèse réalisée par l’OCDE : la France est un des pays qui corrige le moins bien les influences socio économiques, et donc la reproduction des inégalités.
Comme dans les autres pays, le score relatif des garçons se détériore, alors que celui des filles n’a pas bougé, l’écart se creusant au détriment des garçons. On trouve en 2009 11.5% des garçons avec des scores égaux ou inférieurs à 1b (8.4% dans l’ensemble OCDE) contre seulement 4.4% de filles (3.1% dans l’ensemble OCDE). A l’inverse, le score excellent de 6 est atteint par 0.7% des garçons et 1.5% des filles.
Parmi les élèves qui sont en avance d’une classe (cad en 1ère à 15 ans), plus de la moitié ont un score de 5 ou de 6 alors que ceux qui ne sont qu’en 4ème sont pour la moitié au maximum au score de 1
L’étude cette année était centrée en priorité sur l’écrit mais abordait aussi la culture scientifique et mathématique, plus favorable aux garçons qui dans se domaine dépassent les filles, d’une valeur en augmentation.
Cette différence de score entre les garçons et les filles est jugée comme culturelle par l’étude, car elle varie selon les pays et les époques.
Dernière remarque : l’étude évalue les compétences et non les connaissances. Dit autrement, un pays est bon parce qu’il produit des jeunes qui comprennent ce qu’ils lisent, pas parce qu’ils ont acquis une grande masse de connaissances (même si bien sûr, il y a un lien entre les deux). Une différence à méditer par ceux qui font les programmes français, dont on ne cesse de nous répéter qu’ils sont très (trop) chargés.
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