Nicolas Sarkozy sait bien par qui il a été élu et s’est adressé en priorité à eux dans son discours télévisuel, à moins de 2 ans de la prochaine présidentielle. Les vieux sont nombreux à voter, et ils votent généralement à droite
Un moyen de savoir qui a été favorisé par la réforme des retraites est de s’interroger sur ceux qui se sont bien gardé de clamer leur satisfaction. Ceux qui sont déjà retraités n’avaient rien à perdre à un recul de l’âge de départ et tout à gagner à un meilleur financement de leur pension, les voici de nouveau la cible de l’attention présidentielle.
Avec le financement du risque dépendance, présenté comme un problème majeur pour les plus de 75 ans, dont le nombre devrait fortement augmenter à partir de 2020 (effet du papy boom) et même dès maintenant (effet de l’augmentation de l’espérance de vie). Contrairement à ce qu’on aurait pu croire à l’écoute du discours présidentiel, le cinquième risque est déjà partiellement pris en charge avec la CNSA, organisme dépendant de l’UCANSS, dont le budget annuel de 17 milliards représente 3% de celui de la Sécu, et couvre les problèmes de dépendance et de handicap. (le A de CNSA signifie autonomie, car dans notre pays qui parle de plan de sauvegarde de l’emploi pour nommer un plan de licenciement, on appelle autonomie le risque dépendance).
Avec la réforme de la fiscalité et la suppression de l’ISF. Cet impôt est évidemment payé par les plus anciens, tant le patrimoine est souvent une affaire d’âge, qu’il ait été accumulé (il faut du temps) ou hérité (on hérite de plus en plus tard)
Avec ce discours scandaleux sur la présence de jurés populaires en correctionnelle et pour l’application des peines. On agite la peur des crimes, en ignorant que les homicides sont au plus bas niveau historique et on surfe sur la peur du délit qui se développe parfois avec l’âge
Les mesures fiscales du début du quinquennat, était très discutables, mais avec la déduction des intérêts d’emprunts pour l’achat de logement ou le paiement des heures supplémentaires, on visait plutôt les jeunes que les vieux. Aujourd’hui, revenons nous au réalisme électoral ?
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