A la suite de l’assaut de l’armée israélienne contre un bâtiment turc de la flotte humanitaire, la question d’un boycott d’Israël se pose dans les milieux culturel. Le Monde consacre son éditorial ce soir pour défendre les artistes israéliens qui sont souvent les premiers à dénoncer ce qui se passe dans leur pays.
Boycotter c’est censurer, la pire des réponses, conclut l’article. Après avoir rappelé que la démocratie israélienne accepte qu’un organisme public finance la critique de ces artistes
. En lisant cet article, j’ai pensé à
une affaire plus ancienne, le boycott des produits Danone, à la suite d’un plan
social de la filiale Lu, comprenant des fermetures d’usine. Ceux qui
connaissent ce genre de dossier savent que Danone est une des entreprises qui
fait le plus dans le traitement de ce genre de situation, pour permettre à
chacun des licenciés de repartir dans de bonnes conditions.
On sait par
ailleurs que les alaires ouvriers chez Danone étaient supérieurs d’environ 25%
à ceux du marché.
Alors pourquoi choisir de
boycotter Danone plutôt que telle entreprise de l’agro alimentaire ou telle
chaîne de la grande distribution dont on connaît le comportement très peu
social ?
Pourquoi ? Peut être parce
que pour certains, c'est justement une entreprise au comportement social
qu’il est important de dénoncer en priorité, car la politique du pire est la
meilleure pour les extrémistes, qu’il vaut mieux conserver les entreprises qui
se comportent odieusement que celles qui ne le font pas.
Le boycott des artistes israéliens procède de la même idée. Quoi de plus insupportable que ces gens qui par leur seule présence nous montrent que les choses ne sont pas noires et blanches, qu’il n’y a pas d’un coté les complètement gentils et d’un autre les complètement méchants.
Si « les milieux culturels » cités par le Monde devaient rendre compte de la complexité du monde, où irait on ?
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