Le retour des fanatismes religieux est une menace pour la paix, quand elle n’a pas déjà débouché sur une guerre forcément sainte. On le voit au Moyen Orient, mais certaines convictions politiques peuvent être aussi fanatiques et justifier tous les débordements.
« Gott
mit uns » pouvait on lire sur le ceinturon des soldats du III ème Reich.
Ma génération a écouté Bob Dylan
chanter « With God en your side » ou la traduction chantée par Hughes
Aufray (Dieu est à nos cotés), qui remettait en cause cette idée.
Et voilà qu’avec le 21ème siècle, semblent revenir en force ces logiques religieuses qui n’avaient évidemment pas disparues. Al Qaida a Allah avec lui pour perpétrer l’attentat du 11 septembre, Georges Bush a lui aussi son Dieu avec lui pour répliquer, quand les intégristes juifs semblent de plus en plus nombreux en Israël pour justifier l’expansion géographique par les colonies et protéger celles-ci du démantèlement. Il n’est pas une semaine où le Monde ne me livre un reportage pour me montrer cette montée des périls.
Les fanatiques qui portent ces
discours mettent ils leur religion au service de leur cause, comme le chante
Dylan ou se mettent ils au service de ce qu’attend leur Dieu ? Qu’importe
au fond, puisque le résultat est le même : puisque leur cause est soutenue
par Dieu, sa légitimité est totale et indiscutable, les moyens pour obtenir
victoire sont également tous légitimes. Et la cause ne peut pas se satisfaire
de ces compromis dont on sait pourtant qu’ils sont une condition indispensable
à la paix entre les peuples.
Il faut dire que la capacité de certains à définir comme cela les arrange ce que veut leur Dieu est sans limites. Jésus a interdit à Pierre de servir de son épée contre ceux qui venaient l’arrêter, il a préconisé de tendre l’autre joue à l’ennemi qui vous frappe, il a laissé un message d’amour, cela n’a pas empêché certains de se prévaloir du Dieu des chrétiens pour qualifier une guerre de sainte ! Alors, quand les textes religieux comportent des passages plus ambigus de ce point de vue !
Mais les hommes sont capables de
fanatisme de type religieux sans Dieu, comme l’a montré l’aventure communiste.
Le fait d’avoir le sens de l’histoire, le matérialisme scientifique de son coté
valait bien tous les dieux de la terre.
Si le matérialisme scientifique a du plomb dans l’aile, ceux qui aiment les certitudes et les prétextes pour imposer leurs convictions aux autres ne sont pour autant sans solutions, a commencer par les multiples avatars de l’extrême gauche.
Mais d’une certaine manière, on peut trouver chez certains écologistes le même type d’attitude, la même justification de positions extrêmes par un objectif qui dépasse les considérations individuelles : cette fois ci il s’agit rien moins que de sauver la planète ! Que valent nos petites lois humaines qui interdisent de faucher les champs privés ou d’envahir l’Assemblée nationale contre de tels enjeux ?
Le 21ème siècle ne démarre pas très bien !
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