Le succès des listes menées par Cohn Bendit est il la marque d’un basculement durable à gauche en faveur de l’écologie ou simplement un coup de semonce à l’égard du Parti Socialiste ? Les résultats sur la ville de Paris, qui accentue souvent les tendances, donne en tous les cas une idée de l’ampleur du changement.
En 2007, il n’y a donc que 2 ans, Ségolène Royal recueillait 31,75% des suffrages dans la capitale, quand Dominique Voynet n’en regroupait que 1.53%. On pouvait faire l’hypothèse que marqué par l’élimination de L Jospin au premier tour de la présidentielle de 2002, certains fidèles du parti écologiste avait décidé de soutenir la candidate du PS dès le premier tour. Les scores respectifs ne reflétaient donc pas le rapport des forces réels, au détriment des Verts.
Moins d’un an plus tard, les écologistes parisiens décidaient de faire cavalier seul lors des municipales, histoire de gagner des places et de peser en faveur de certains choix qui leurs tenaient à cœur. Malheur en a pris, puisqu’ils n’ont réuni que 7% des suffrages contre plus de 40% aux listes menées par Bertrand Delanoê. On peut supposer ici que, si le PS a bénéficié de la prime au maire sortant, le score des écologistes était à un niveau soit normal, soit légèrement sous estimé.
Encore une année plus tard, voilà que D Cohn Bendit et ses amis sont crédités de 27.46% des voix dans la capitale, contre seulement 14.69% pour la liste menée par Harlem Désir. La liste Europe Ecologie fait donc 20% de mieux que les verts municipaux. Il ne faut pas être grand clerc pour douter que 20% des citoyens ont basculés définitivement en si peu de temps !
L’union de nombreux écologistes a beaucoup fait pour le succès de leur liste, quand la désunion évidente des Verts avait expliqué en partie le très faible score de 2007. Cette union résistera t’elle aux prochaines échéances ? Les divergences fortes sur des sujets importants ruineront ils la réussite actuelle ? Il est trop tôt pour le dire. On peut simplement affirmer que l’avenir électoral des écologistes dépend aussi beaucoup de la capacité du PS a repartir d’un bon pied. Il est vrai que de ce coté, il y a de bonnes raisons d’être sceptique !
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