Jean Louis Bourlanges donne ce soir un entretien au Monde de fort bonne qualité. La description qu’il fait de François Bayrou n’est pas franchement favorable. Celle de Cohn Bendit me parait assez juste. Son diagnostic à moyen terme sur l’avenir du centre n’est guère réjouissante pour ceux qui se sentent « entre Balladur et Strauss Kahn »
« François Bayrou n’est pas un homme du centre, mais un homme à la droite de la droite et à la gauche de la gauche ». Ce jugement de l’ancien député européen est particulièrement dur, mais il vient d’un ancien proche qui sait de quoi il parle. On peut imaginer que la déception a durci son jugement, mais il est vrai que la sévère remarque fait penser à des comparaisons avec Jean Marie Le Pen, lues récemment je ne sais plus où, autour de l’utilisation par Bayrou du thème du complot historiquement cher à l’extrême droite.
Plus loin, JL Bourlanges parle de dénonciation populiste et là aussi, cela évoque des impressions nombreuses. Le plus curieux est que ces discours aient pu abuser tant d’humanistes de valeur, à commencer par ceux que l’on peut croiser dans la blogosphère MODEM.
Daniel Cohn Bendit est présenté comme un libéral de gauche (il se vante en fait d’être libéral libertaire) ayant su faire taire José Bové et mettre en avant Eva Joly, mais n’ayant pas vocation à sauver les Verts de la confusion qui les guette, Je le rejoins assez : une fois Dany retourné à son parlement préféré, celui de Strasbourg, les écologistes ont peut de chance de renouveler aux régionales leur exploit des européennes.
Et donc 2012 se jouera entre l’UMP et le PS.
Bourlanges déplore pour finir que le centre, »qui va de Balladur à Strauss Kahn », ne puisse être incarné par quiconque à la future présidentielle. J’ai espéré un moment que Christian Blanc soit cet homme là (pas pour 2012 évidemment). Il en a certes beaucoup de qualités, mais il a deux défauts irrémédiables : ce n’est vraiment pas un homme de média, et il aura 69 ans en 2012 !
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