Le pôle emploi commence à publier les premiers résultats de son enquête annuelle sur les projets de recrutement des entreprises, dite BMO (pour besoins de main d’oeuvre). En Ile de France, le nombre de projets recule de 18% par rapport à 2008.
Depuis 2002, le Credoc interroge les entreprises sur leur projet de recrutement et les difficultés qu’ils pressentent pour ce faire. L’analyse peut être lue bassin d’emploi par bassin d’emploi, pour 101 métiers distingués par l’enquête. L’ensemble des résultats devraient être disponibles à la fin du mois mais ils sont parus pour l’Ile de France.
L’enquête a été menée en novembre et reflète les anticipations de l’époque. Les entreprises seraient peut être plus pessimistes aujourd’hui, mais il est également possible que dans une phase difficile elles aient pensé bloquer toute embauche alors qu’en pratique elles en réaliseront malgré tout.
Sur l’ensemble des métiers, il y a 290 043 projets en Ile de France, ce qui correspond à une baisse de 18% par rapport aux projets envisagés fin 2007 pour l’année 2008. J’ai pu avoir le chiffre de la baisse nationale, qui se situe à 25% . Cette différence entre l’Ile de France et la province pourrait être le reflet d’une plus forte chute dans l’industrie que dans les services.
Les recrutements d’ingénieurs et cadres dans l’informatique reculeraient de 10% mais resteraient élevés : 24 118 projets soit 8.3% du total.
Parmi les métiers dont le recrutement augmenterait figurent les employés et agents de maîtrise de l’hôtellerie (+5% à 16430), les employés de maison et assistantes maternelles (+22% à 8881) ou les agents de gardiennage et de sécurité ( +15% à 7131).
Les intentions diminuent part contre pour les ingénieurs et cadres d’études et de recherche (-30% à 7821) ou les cadres commerciaux ou technico commerciaux (-28% à 8927).
Le tertiaire représente 87% des projets de recrutement
Les difficultés à recruter sont globalement en diminution (45 contre 51%) mais restent élevés et en hausse pour les infirmières et sages femmes (75%) les aides soignants ou les techniciens de maintenance (65% dans les deux cas).
Rappelons que touts ces chiffres ne concernent que l’île de France.
En conclusion, la diminution des projets annonce la poursuite de la hausse du chômage, mais leur nombre montre qu’il est toujours possible de trouver du travail, même si c’est plus difficile, avec des variations fortes selon les métiers.
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