Il était de bon ton ces derniers temps dans certains cercles de gauche, notamment au PS, de vanter les mérites de l’économie sociale (et solidaire) et de souhaiter l’aider vigoureusement à se développer. La crise financière ne donne pas vraiment d’arguments solides à ces tenants des mutuelles et autres coopératives.
Un article d’Elie Cohen, sur
Telos (via éconoclaste) revient sur les résultats des banques françaises, dans
un article intitulé « faut il nationaliser les banques ? ».
L’auteur conclut, curieusement à mon sens, par ces mots : BNP Paribas
et la Société Générale ne font à elles deux que 15% du marché de la banque de
détail en France. Pour peser sur le crédit, l’État dispose d’un vaste champ de
manœuvres avec le secteur mutualiste, coopératif ou public.
Si on suit bien le corps de l’article (je ne suis pas sûr que le Crédit Agricole a de si mauvais résultats), les deux banques « capitalistes » que sont la BNP et la Société Générale » sont les seules à avoir évité suffisamment les dérives financières qui se traduisent chez leurs concurrentes par des pertes plus ou moins élevées .
On peut imaginer que pour préserver sa rentabilité, une banque se montre particulièrement prudente et réticente à prêter aux PME qui ont besoin de trésorerie. Mais on a vu avec le Crédit Lyonnais il y a 20 ans les conséquences finales d’une politique de prêts tout azimuts. Peut être les banques « capitalistes » sont elles plus prudentes que les autres. Ce qui est sûr, c’est qu’une banque qui a perdu de l’argent en 2008 en a moins à prêter en 2009.
En réalité, ce sont les banques les mieux gérées qui aident le mieux l’économie sur le long terme.
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