A la veille de l’ouverture officielle de son congrès, nul ne sait encore qui le Parti socialiste va élire comme premier secrétaire. Le vote de jeudi dernier donne une longueur d’avance à Ségolène Royal mais rien n’est encore joué.
Sur le papier, il suffit à l’ancienne candidate d’obtenir l’appui de la motion de M Aubry ou de celle de B Delanoë pour l’emporter. Sur le papier aussi, la synthèse entre ces trois motions serait logique. Sur le papier enfin, le regroupement TSS (tout sauf Ségolène) sous le prétexte du refus de l’alliance au centre parait peu crédible et bute sur le choix du champion
Sur le papier. Mais dans la réalité ? les négociations ne sont par nature pas faciles quand la proximité des scores se double de problèmes d’ego et surtout des ambitions présidentielles.
Mais surtout, les motions en présence sont déjà le fruit d’alliances parfois surprenante : Ségolène Royal ne s’est pas présentée en tête de sa motion pour obtenir l’adhésion notamment de JN Guérini et de la puissante fédération des Bouches du Rhône. Elle semble leur avoir donné des gages depuis pour être candidate mais on ne sait pas ce qu’il en est exactement. Et V Peillon ou F Rebsamen se verraient bien chacun en premier secrétaire de substitution
La motion Delanoë semble partagée entre les amis du maire de Paris et ceux de F Hollande
La motion dirigée par Martine Aubry comprend des partisans du oui en 2005 ( des Strauss kahnien) et partisans du non (les fabiusien ; dans l’histoire, seule la motion la plus à gauche autour de Benoît Hamon semble unie, du moins depuis que Mélenchon et Dolez l’aient quitté. Mais sait on jamais ?
Il est d’autant plus difficile de faire des pronostics que l’on ne sait pas tout et que certains veulent peut être simplement monter les enchères.
La nuit de samedi à dimanche, traditionnellement consacrée à la construction de la synthèse, risque d’être longue. Ou au contraire très courte, pourquoi pas ?
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