Elie Cohen (non, pas celui qui est mort il y a 8 jours), signe sur Telos un article signalé par Stéphane Mania. J’en retiens trois idées clés.
La première : les trois grands constructeurs de Détroit ont perdu la moitié de leurs parts de marché en 20 ans. En cause, leurs sur coûts salariaux d’abord : ils paient les retraites de leurs anciens salariés deux fois plus nombreux que les salariés actuels. Quand ils réduisent leurs effectifs pour s’adapter à la baisse de la demande, le poids relatif des pensions ne fait qu’augmenter. Mais ce handicap a été aggravé par de mauvais choix stratégiques, conduisant à se réfugier dans des solutions provisoires sans faire face aux évolutions de fond, en matière de prix dépenses énergétiques et de préservation de l’environnement notamment.
Deuxième idée, exprimée en quelques mots que je reprends ici : Il faut que les pouvoirs publics prennent leurs responsabilités en expliquant inlassablement que ce ne sont pas les banques qu'on sauve mais un bien public précieux, la stabilité financière : l'aide aux banques ne peut donc servir de précédent face aux demandes d’aides qui vont se multiplier.
Dernière idée : la concentration géographique de l’automobile américaine est telle que le gouvernement sera obligée de l’aider d’une manière ou d’une autre. Il faudrait que cette aide accompagne une restructuration radicale. Il faudrait aussi que ces aides n’aboutissent pas à une surenchère internationale et une montée du protectionnisme. Ni l’une ni l’autre de ces conditions ne sont gagnées.
Mais on comprend mieux tout cela en lisant l’article dans son intégralité !
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