Ceux qui comptaient sur les fonds de pension pour assurer leurs vieux jours, peuvent avoir du souci à se faire. La forte baisse de la Bourse depuis un an ne menace t’elle pas le niveau de leur retraites ? Heureusement qu’il existe des gouvernements soucieux de cette situation pour y répondre de manière adaptée !
En fait, il faut raisonner sur le long terme quand on parle de fonds de pension : de même qu’il était ridicule de justifier par les fortes hausses de la Bourse de leur supériorité théorique sur les retraites par capitalisation, de même il est faux de dire que la chute récente condamne cette solution.
Ce qui est sûr par contre, c’est que les fond de pension bâtis sur une seule entreprise sont risqués pour les salariés concernés. On l’avait vu avec les salariés de R Murdoch ou ceux de l’automobile aux USA (les retraites ou l’assurance santé des anciens de Ford ou Général Motors sont payés par les entreprises en question, dont les effectifs et les moyens diminuent fortement face à la concurrence des Toyota et autres Nissan). Les salariés de Lehman Brothers sont en train d’en faire la triste expérience. Un système de retraite, qu’il repose sur la répartition ou sur la capitalisation, a besoin de mutualisation pour sa pérennité au bon niveau.
Or donc, le très libéral gouvernement argentin de Carlos Menem avait dans les années 1990 ouvert la voie aux systèmes de retraites privées. Aujourd’hui, son successeur péroniste à la tête de l’Etat, Christina Kirchner, veut nationaliser le système privé (qui concerne 53% des travailleurs), en arguant des pertes subies du fait de la crise financière. La Bourse a très mal accueilli le projet, défendu au contraire par la CGT locale. Les adversaires conservateurs du pouvoir l’accuse de vouloir faire main basse sur les 30 milliards des fonds, pour financer le déficit public élevé.
L’article du Monde, qui rapporte ce jeudi l’information, signale qu’une grande partie des fonds étaient placés en bonds du trésor (donc ils financent la dette de l’Etat) et qu’ils ont donc été surtout affectés par la forte baisse de la valeur de ceux-ci. Cette information laisse effectivement le lecteur rêveur. Les débats français sur le sujet pouvaient paraître de très mauvaise foi. L’Argentine est en train de nous prouver qu’on peut faire mieux (ou pire, comme on voudra !)
Sur les retraites par capitalisation et la crise, on peut lire, suite à un article du Monde qui va dans le sens de ma remarque initiale, Gizmo
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