Pour débattre de la crise financière, le Monde n’a rien trouvé de mieux que de donner la parole à deux philosophes dont l’apparemment inévitable Alain Badiou, qui affiche sa haine de la démocratie chaque fois qu’on lui en donne l’occasion
Il faut reconnaître à ce survivant du marxisme le plus stalinien une grande qualité d’écriture et le sens de la formule : par exemple la foule abasourdie qui entend comme un vacarme lointain l’hallali des banques aux abois, n’est ce pas beau ?
Par contre, et c’est la raison de mon titre, derrière ces belles formules qui condamnent le capitalo parlementarisme et font l’apologie du communisme, il n’y a tout simplement …rien ! Voilà un article qui fait l’apologie du réel, un réel dont se seraient éloigné nos dirigeants mais qui est incapable de donner un minimum de chair à ce réel revendiqué
J’exagère un tout petit peu : en effet, A Badiou nous montre la voie. Au-delà du seul mot de communisme, il affirme que depuis 20 ans des expériences multiples ont commencé à organiser une politique d’une nature différente.
Ah, enfin on va en savoir plus !
Mais ne rêvons pas, l’auteur se
contente de nous dire qui sont les acteurs de ce monde nouveau, qui vont
révolutionner la politique en la remettant au contact avec le réel : l’alliance
pratique des gens les plus immédiatement disponibles pour l’inventer, les
prolétaires nouveaux venus, d’Afrique ou d’ailleurs, et les intellectuels
héritiers des batailles politiques des dernières décennies.
On comprend enfin pourquoi Nicolas Sarkozy veut à toutes fins expulser les sans papiers : ce sont eux qui vont le renverser, après avoir rencontré des intellectuels comme Alain Badiou, qui croient encore au communisme, malgré Staline, Mao et Pol Pot.
Je laisserais pour finir la parole à l’un des commentateurs du Monde (c’est aujourd’hui l’article le plus commenté du journal !).
J'ai poussé un ouf de soulagement à la lecture de certaines réactions. Comment peut on encore qualifier de philosophe ce penseur ? On retrouve dans ce texte les diatribes éculées, désuètes, d'un petit militant du PCF des années 60. Une pensée d'un tel simplisme ne mérite même pas de réplique.
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